Le mental de Saenia comporte plusieurs traits principaux, remarquables pour certains au premier abord, et pour d’autres après un long moment. Pour commencer, la jeune femme est très provocatrice, ce n’est pas peu dire. Elle aime bien attiser, que ce soit les désirs envers sa personne, ou la colère, dans les deux cas pour déstabiliser. C’est un petit plaisir pour elle que de titiller les personnes qu’elle voit comme des rivaux ou simplement des gens facilement influençables. Saenia est aussi très aguicheuse et aime bien aussi provoquer avec des poses et mouvements qui ne sont pas sans évoquer le sexe.

Ensuite, on peut remarquer qu’elle est manipulatrice, dans le prolongement de la provocation. Si elle fait ça, c’est uniquement pour mener les mâles par le bout du nez, rien de plus. Après tout, selon elle ils ne méritent pas de soumettre les femmes, ce devrait être l’inverse. Cependant il existe des exceptions chez elle, par exemple les hommes humbles qui ne sont pas amusants à rabaisser, mais qui sont facilement manipulable pour d’autres desseins que le rabaissement. Par exemple faire le sale boulot à sa place, comme tester la présence de pièges en face d’elle dans une ruine antique.

On peut aussi dire que Saenia est un peu vicieuse par moments, elle prend plaisir à faire du mal, surtout aux mâles. Même si pour certains c’est plutôt un plaisir de souffrir de si belles mains, ça reste quand même amusant de les faire gémir de douleur pour elle, physiquement du moins.

Enfin, elle peut se montrer complice dans certains cas, comme par exemple des femelles. Même si celles-ci peuvent ne pas partager son mode de vie général, Saenia reste quand même la même avec les mâles. Il n’y a qu’elles qui ont le droit d’être traitées comme ses égales, après tout elles aussi manipulent un peu la gente masculine sans le savoir, il n’y a pas de mal à s’entraider dans ce même domaine, selon elle.

En général, Seania aime porter des tenues courtes selon son propre style, sa pudeur étant minimale. Ses cheveux sont d’un bleu pâle portant sur l’argenté, ils lui arrivent aux reins et sont coiffés régulièrement pour garder leur aspect soyeux et volatile. Ses yeux sont orange vers le brun et sont un peu amandés, ils sont aussi bordés par un tatouage vers le bas qui lui donne un certain style. À ses oreilles, on peut voir deux petites boucles percées dans la peau d’un de leur côté. Sur son front figure aussi un tatouage, de même couleur rouge, n’étant pas sans évoquer un flux de chaleur parcourant les endroits en question. Il lui arrive souvent de rougir pour un rien, ce qui donne à ses joues une petite teinte rosée qui ajoute du charme à sa personne.

Un peu plus bas, la demoiselle porte un soutien gorge en deux parties relié par un cœur inversé. Cela ne signifie pas forcément qu’elle a abandonné l’amour, cela faisait juste partie du lot, et bizarrement elle ne trouve pas judicieux de l’enlever. Aux bras, elle enfile des longs gants noirs à la taille adaptable, notamment en rabattant le col pour les plus petites tailles. Encore une fois, des tatouages parsèment ses bras et sa poitrine. Au cou elle aime bien porter ce qui s’apparente à des colliers, ou à des cols de croupiers, le genre qui est assez ample mais local à la fois.

Aux jambes, Saenia enfile un pagne noir ceinturé et agrémenté d’une seconde en diagonale pour lui donner un style plus « libéré », sans compter des tatouages plus amples présents. Ses pieds sont recouverts de petits bottillons noirs à talon court pour une bonne mobilité générale.

Le continent d’Erkin, vaste étendue de terre, parsemé de nombreuses régions, duchés, et même des îles. C’est dans la région de Tilesse, capitale de l’empire, qu’a vu le jour Saenia, dans une petite maison modeste d’une famille plutôt aisée. Ses parents se contentaient souvent de ce qu’ils avaient et si chaque chose n’était pas branlante, elle était bonne à garder, même la maison. La jeune fille s’y sentait même très bien et s’amusait à merveille dans cette ville. Parfois on organisait des festivals agréables,  notamment pour la nouvelle vendange et ainsi pour donner l’occasion au peuple de se payer de bonnes bouteilles de vin du terroir. Bien sûr Saenia n’avait pas encore la maturité pour boire de l’alcool, mais elle aimait bien le jus en lui-même, et achetait souvent des souvenirs. Il y avait aussi des jardins où on vendait du fertilisant, des graines, et tant d’autres choses, c’était vraiment une capitale agréable où il faisait et fait toujours bon vivre.

C’était quand même frustrant de ne pas pouvoir boire de vin, mais heureusement la demoiselle était patiente et avait su patienter jusqu’à sa majorité pour boire ce vin qu’on fabriquait à Tilesse, tout en assumant elle-même les conséquences. Ce fut d’ailleurs dans le même festival qu’elle participa aux festivités, plus joyeuse que jamais, et se trouva même des nouveaux amis. Certains l’intéressaient plus que d’autres et la jeune femme intéressait certains plus que d’autres, notamment par son laisser-aller qui lui avait fait dépasser ses principes humains d’amour propre. C’est ainsi qu’elle se trouva un amoureux et qu’elle pu encore mieux profiter des organisations festives de Tilesse. Ses parents ne la surveillaient plus autant qu’avant, depuis qu’elle avait commencé à devenir une femme, tant qu’elle ne s’attirait pas d’énormes ennuis.

Le couple buvait beaucoup durant ces festivités, et il s’amusait tout autant au même titre que leurs voisins les autres habitants du coin. Mais la migraine assaillait souvent la demoiselle, elle n’aimait pas tant que ça la boisson finalement, si c’était pour en payer le prix fort le lendemain. Par contre son petit ami supportait bien l’alcool, ce qui donnait un contraste quelque peu conséquent entre eux. Mais cela ne dérangeait pas Saenia de faire semblant de boire, tant qu’elle s’amusait avec son amoureux. Lui, en revanche, ne semblait plus vraiment lui-même, au fil des fêtes de l’année : il traînait un peu trop avec d’autres demoiselles et leur faisait des douceurs qui avaient l’air plus intenses que celles qu’il lui faisait en privé. Mais la jeune femme s’en fichait, tant qu’elle s’amusait avec lui, même entourée de "rivales" amoureuses.

Cependant le jeune homme n’aimait pas trop être réservé à son amoureuse, il voulait profiter de tout, il était trop gourmand. C’est ainsi qu’un jour il la quitta sans forme de procès quelconque pour aller voir chez une fille qui serait plus tolérante, qui saurait accepter qu’il aille dans d’autres poitrines fourrer son nez. Saenia se sentit trahie et depuis ce jour elle abandonna l’envie d’avoir un petit ami, bien que l’amour soit toujours présent, mais réservé aux femelles victimes trop souvent de la gourmandise masculine. Si elle ne pouvait pas être une femme parfaite, ou amoureuse au minimum, alors elle devait assumer son imperfection en conséquence.  Après tout, si elle avait perdu l’amour de sa vie en se montrant naturelle, peut-être fallait-il jouer un rôle, porter un masque pour avoir une chance de ressentir cet amour.

Malheureusement l’amour parfait n’existait pas, et Saenia perdait de plus en plus espoir de la trouver un jour dans sa vie. Mais après tout, si les mâles s’amusaient à passer d’une fille à l’autre, peut-être était-il aussi temps de profiter de la vie autant que son ancien petit ami. Si elle ne pouvait pas trouver le vrai amour, alors le mieux était simplement de se contenter de ramener des conquêtes et de les larguer juste après. C’était tout ce que le jeune homme méritait, d’être lui aussi manipulé par la gente féminine, comme ses confrères qui étaient tous les mêmes, des manipulateurs aussi. Sauf que c’était les femmes qui avaient l’atout, et de ce fait c’était la chose en elle qui les rendait attirantes en général. Saenia n’avait plus vraiment envie de chérir un amant, c’est le plaisir lui-même qu’elle allait chérir, et quoi de mieux que d’avoir les yeux plus gros que le ventre ?

Ce traumatisme avait changé la jeune femme, alors qu’elle prenait en âge et en maturité physique. Elle avait même dessiné sur sa peau des tatouages rouges ondulés pour qu’elle se rappelle que la vie n’était pas droite et nette, elle partait dans tous les sens et n’avait aucune régularité. Saenia commença alors à s’habiller de façon provocatrice comme elle ne l’avait encore jamais fait et se mit à se venger de la gente masculine en la menant par le bout du nez. User de son charme et mettre en valeur ses atouts était devenu son nouveau mode de vie. Elle avait même pris dans ses économies et négocié chez un arcaniste pour qu'il enchante une épée afin qu'elle puisse paraître encore plus sensuelle selon sa vision des choses. Avec une arme et une apparence, Saenia ne pouvait pas craindre les représailles de la gente masculine. Elle n'avait pas une force digne de cette gente, mais avec une épée c'était une autre affaire !

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