Psychologie & Physiologie
CaractèreDoté de facultés intellectuelles particulièrement développées, Yong-Jae a vieilli plus rapidement qu'il ne l'aurait vraiment du. Dès que l'on se rendit compte de ses capacités, le petit génie fut encouragé et il gravit rapidement le chemin des études ... bien plus rapidement que la moyenne. C'est à 17 ans qu'il a décroché son diplôme d'ingénieur énergétique alors que la plupart des ses camarades avaient un peu plus de 23 ans.
Yong est donc un enfant plutôt précoce et mature qui a été capable de s'adapter à des camarades plus vieux que lui, à leurs discussions et à leurs centres d'intérêt. Il a grandi rapidement, faisant preuve d'un caractère fort mais assez plaisant pour se faire accepter par ses pairs.
Il n'a pas traîné avec les pires, mais il a toujours été attiré par ceux qui, un peu comme lui, étaient à part. Alors qu'il venait d'une bonne famille, dès qu'il eut à peine d'une douzaine d'années, il commença à se teindre les cheveux, à porter des vêtements parfois originaux, adoptant progressivement ce style punk qui ne le quitte plus depuis.
En compagnie de ses camarades plus vieux, il a donc découvert de bonne heure les filles, les hommes, les soirées, certaines musiques et l'alcool.
Malgré cela, malgré le fait qu'une partie de son enfance ait pu passer trop rapidement, Yong-Jae reste un grand gamin, capable de faire preuve de maturité lorsque c'était nécessaire. Les moments qu'il passait en compagnie de son grand-père, les week-ends, les vacances, lui permettait de redevenir un enfant ... tout en parlant de sujets d'adulte. C'est son grand-père qui lui a transmis sa passion pour les sciences de l'énergie, qui lui a montré comment leurs ancêtres avaient commencé à dégrader leur planète et à quel point leur nouveau système d'énergie était essentiel à leur survie. C'est lui qui l'a aidé à développer ses capacités dès le plus jeune âge et qui l'a toujours encouragé dans tout ce qu'il entreprenait ... peu importe ses fréquentations ou son apparence.
Ainsi malgré son « génie », Yong-Jae est resté quelqu'un de très modeste. Un jeune homme capable de faire preuve d'une grande maturité dans ses études et son métier, et ce tout en pouvant être un véritable gamin dans la vie de tous les jours comme s'il compensait parfois cette enfance trop courte à laquelle il a eu le droit.
Il a développé une passion dévorante pour les chiffres, la découverte des Reïn'tas et le domaine de l'énergie, alors lorsque tout juste majeur on lui a proposé de rejoindre le projet de « l'Arche », il n'a pas hésité une seconde. Il a bien fait tiquer quelques-uns de ses collègues et supérieurs en arrivant avec ses jeans troués, ses cheveux verts (à l'époque), cette musique très bruyante qu'il écoutait parfois pour se concentrer, mais il a très rapidement fait ses preuves et il s'est fait sa place.
Ainsi Yong-Jae est un jeune homme agréable, bien vivant, qui s'ouvre facilement aux autres. Pourtant, il a changé depuis leur arrivée sur Soréan et la mort d'Enver, un confrère turc. Le voir mourir sous ses yeux l'a bouleversé et a sérieusement chamboulé son équilibre mental. Ce ne fut qu'en se mettant à consommer un peu trop d'alcool et en s'abrutissant dans le travail qu'il parvient à ne pas être hanté par son souvenir et à oublier cette culpabilité dévorante qui le bouffe de l'intérieur.
Et cela dure depuis un an maintenant.
PhysiquePour ce qui est du physique, Yong-Jae continue dans l'originalité. Depuis sa jeune adolescence, il a progressivement adopté un style punk, petit trait de caractère rebelle pour ce petit génie de l'énergie.
L'originalité principale se situe au niveau de ses cheveux qu'il laisse pousser depuis plusieurs années, ne les coupant qu'une fois de temps en temps lorsqu'ils deviennent trop long. Il est plus ou moins passé par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel depuis son adolescence et aujourd'hui il a fini arrêté sa préférence sur un rouge qui tire vers le roux. Il se rase également les tempes, ne gardant ses cheveux long que sur le dessus et l'arrière de son crâne. Il demande parfois à agrémenter les cheveux courts de ses tempes par quelques traits, voir quelques arabesques, particulièrement visibles lorsqu'il s'attache lâchement les cheveux avec tout ce qu'il lui tombe sous la main. Lorsqu'il travail notamment, il n'aime pas avoir ses cheveux dans la figure ou lorsqu'il fait du sport.
Sous ses cheveux, on peut trouver un visage aux traits relativement fins recouvert d'une peau qui semble sans imperfections. Il pose deux yeux verts légèrement plissés qu'il maquille très régulièrement d'un trait noir pour les rendre un peu plus grands et pour intensifier son regard. On trouve ensuite ses oreilles qu'il agrémente de nombreux piercings.
Lorsque l'on descend plus bas, on remarque que Yong-Jae n'est pas une force de la nature, mais qu'il n'est pas ridicule non plus. IL a trouvé dans le sport, la course et les arts martiaux, le moyen de contrôler son corps, une partie de ses émotions et de faire le vide dans sa tête. Ou tout du moins de se fatiguer assez pour sombrer dans un sommeil profond et réparateur.
Ses exercices et entraînements lui ont permis d'avoir un corps musclé, on devine ses muscles sous sa peau sans voir très franchement leur dessin. D'une manière générale, Yong-Jae est plutôt fin, il mesure un mètre quatre-vingt deux pour soixante-treize kilos. Il a un bon appétit, parfois même un appétit d'orge, mais il lui arrive régulièrement d'être trop captivé par ses recherches, par les difficultés que lui pose les problèmes auxquels il est confronté, ce qui lui fait sauter quelques repas. Sa récente déprime et son addiction pour l'alcool ont fait diminué son appétit ces derniers temps.
Finalement, pour ce qui est de son style vestimentaire, il ne sera pas rare de le voir vêtu d'un jean troué agrémenté une ceinture ou d'une chaîne ou tout autre accessoire qui aurait pu lui tomber sous la main et qui lui aurait plu. Il optera pour un pantalon plus ample et plus léger uniquement lorsqu'il souhaite faire un peu de sport. Pour le haut, cela dépendra de son humeur et de la température, petit frileux, il se plaît à enfoncer son menton et son nez dans d'épais sweat, il ne s'en sépara qu'une fois que la température sera assez haute. Dessus, il pourra porter aussi bien un tee-shirt ample avec divers dessins dessus, comme un marcel plus ou moins proche du corps.
Dernière particularité, le tatouage qui s'étend de son biceps gauche jusqu'à son pectoral.
Biographie
Je suis né alors que l'homme commençait tout juste à quitter notre système solaire.
Je suis né à une époque où nous avions plus ou moins réglés nos problèmes sur Terre, plus de pollution, une population relativement unifiée et une énergie presque infinie.
Je suis né alors que nous avions découvert qu'il existait, potentiellement, une autre forme de vie intelligente dans l'univers.
Je suis né dans ce monde qui ne se limitait plus à la surface de notre si précieuse planète d'origine.
Je suis né dans un monde en pleine évolution.
Ce fut mon grand-père, un éminent chercheur dans le domaine énergétique, qui me transmit sa passion dès mon plus jeune âge. C'est lui qui n'attendit pas que l'on me prodigue les cours adéquats à l'école en faisant mon éducation à sa façon.
Mes parents étaient présents à mes côtés, m'entourant de leur amour, mais ils pouvaient s'absenter plusieurs jours d'affilé, parfois plus, pour les obligations professionnelles de mon père, diplomate de notre beau pays ,que ma mère accompagnait dans chacun de ses déplacements. Ils auraient pu m'emmener avec eux, mais je m'entendais tellement bien avec mon grand-père, qu'ils me confièrent à lui lors de leurs déplacements.
Dès tout petit, je lui tenais compagnie me familiarisant très rapidement avec ses recherches, faisant la rencontre des autres chercheurs qui travaillaient sur la création des réactions de type Thor, vivant avec eux à proximité de leur lieu de recherche. J'étais curieux et il ne perdait jamais patience, même lorsque je l'assaillais de questions.
Il a toujours été franc avec moi, me contant l'histoire de notre planète sans me cacher les grands maux de l'humanité, il employait des termes adaptés à mon âge, tournait son récit de manière à ce que mon esprit d'enfant soit capable d'assimiler les informations.
Certains diront qu'il a été trop rapidement, qu'un enfant n'a pas à connaître certains maux de l'humanité comme les atrocités de la guerre, certains types de criminel, la folie des dictateurs bouffis d'orgueil, avant un certain âge. Mais il répondait à toutes les questions que je lui posais à partir des interrogations qui me venaient à l'esprit à la suite de ses récits, de manière à ce que je ne sentis jamais réellement effrayé. Et j'avais la capacité de comprendre rapidement ce qu'il me racontait.
Cette éducation, ce milieu dans lequel je grandis, m'aida pour ma scolarité où je commençais très jeune à sauter des classes. On dit que j'étais brillant, prometteur et que j'avais des capacités intellectuelles particulièrement développées.
Je ne m'en rendais pas particulièrement compte m'amusant tout simplement à résoudre tous les problèmes que l'on me posait. Déjà tout jeune, j'avais quelques difficultés avec l'échec, mon grand-père m'avait appris qu'il ne fallait jamais baisser les bras et qu'il fallait rebondir après chaque défaite, essayer encore et encore ... jusqu'à atteindre son objectif. Les chiffres, les calculs défilaient dans mon esprit amusant le gamin que j'étais, m'aidant pour la résolution de nombreux problèmes.
Rapidement, je me retrouvais donc à traîner avec des enfants, des garçons et des filles plus vieux que moi. Cela ne m'attira pas vraiment d'ennuis, j'avais eu quelques mauvaises expériences qui m'avait appris à choisir mes fréquentations. J'aimais me mêler à ceux qui étaient un peu ... différents, un peu à l'écart. Je préférais les esprits plus complexes n'appréciant qu'à petite dose les moutons qui réfléchissaient et se dirigeaient tous dans la même direction.
Etait-ce à cause de ces fréquentations ou tout simplement pour agacer mes parents qui se plaisaient à mettre en avant "leur petit génie" ?
Quoi qu'il en sort, je me rappellerais certainement toute ma vie de leurs visages horrifiés lorsqu'ils m'ont vu rentrer un soir avec les cheveux teints en vert ... et le rire de mon grand-père ce soir là résonne encore comme une douce mélodie à mes oreilles.
Pour la première fois, je mis en avant ce petit côté rebelle né de l'esprit critique que mon grand-père m'avait aidé à développer. Même si j'appréciais de voir la fierté dans le regard de mes parents, je n'appréciais pas d'être mis en avant comme un phénomène de foire. J'avais compris que j'avais certaines « facilités » en comparaison avec la plupart de mes camarades, mais je ne voyais aucun intérêt de m'en vanter.
Je continuais donc ma scolarité en parallèle des longs moments que je passais avec mon grand-père durant mon temps libre et les siens. Progressivement, je développais un intérêt de plus en plus criant pour le domaine de l'énergie. Après avoir étudié notre passé, les conséquences de l'humanité sur notre si belle planète, je trouvais ça tout bonnement fantastique de parvenir à développer des sources d'énergie inertes pour notre lieu de vie. J'étais également fasciné, comme beaucoup de jeunes certainement, par notre conquête de l'espace, par nos capacités à nous déplacer de plus en plus loin, de plus en plus rapidement.
Ce fut donc naturellement que je me suis spécialisé dans ce domaine au fur et à mesure des années et c'est à dix-sept ans que j'ai obtenu mon diplôme d'ingénieur énergétique pour la plus grande fierté de mon grand-père et de mes parents ... malgré les piercings et les cheveux bleus que j'arborais à l'époque.
Déjà remarqué pour mon jeune âge et les projets que j'avais mené à bien durant mes études, je fus embauché dans le même institut de recherche que mon grand-père ... ce qui l'amusa bien. C'était un petit challenge pour lui d'avoir son petit-fils à ses côtés, il disait que je le poussais à se montrer excellent tous les jours ... même si je trouvais qu'il n'avait plus à rien prouver à qui que ce soit après les talentueux travaux dont il était l'auteur et qui avait contribué au développement de notre savoir.
En parallèle de mes recherches, je continuais à fréquenter les amis que je m'étais fait au cours de ma scolarité, me vidant parfois l'esprit avec une bonne soirée, un peu d'alcool et de la musique bien forte qui me faisait toujours sourire. J'avais bien essayé d'initier mon grand-père à mes goûts musicaux m'amusant par la même occasion à faire pester quelques-uns de mes nouveaux collègues en écoutant ma musique de « voyou » qui s'entendait malgré les écouteurs que je portais. Mais ça n'avait pas été un franc succès.
Je passais une année à leurs côtés, jusqu'au lancement du projet « Arche » qui réveilla mes rêves de gamin et je n'eus qu'un instant d'hésitation lorsque l'on me proposa d'intégrer le programme. Bien sûr, cela me fit de la peine de m'éloigner de mon grand-père en me rendant sur la lune, mais il fut le premier à m'encourager.
Il s'agissait d'une occasion à ne pas louper.
Ainsi je passais presque six années sur le projet aidant dans mon domaine de prédilection pour la conception et au développement du moteur Mjöllnir, le «Monstre » comme je l'appelle. Il me fallut encore quelques temps pour acquérir la confiance de mes collègues méfiants face à mon jeune âge et à ma tête de voyou, mais rapidement ils ne purent que se rendre compte de mes compétences.
Bien entendu, mes petites réflexions, les quelques rébellions que je pouvais avoir, ma look de voyou, me revenaient pas à tout le monde. Mais globalement nous étions entre adultes civilisés assez matures pour être capable de mettre de côté nos différents pour travailler dans l'intérêt de tous, alors le projet avança rapidement. Bien entendu, ça ne m'empêchait pas de leur faire quelques petites ... blagues de mon crû de temps en temps.
Alors finalement lorsque l'Arche fut prête, ce fut tout naturellement et après des étreintes chaleureuses avec ma famille, que je me portais volontaire et embarquais pour la première mission de l'imposant vaisseau.
Mais tout ne se déroula pas comme prévu.
Le voyage ne dura pas longtemps et l'Arche dévia sa course à cause d'un défaut du moteur à hyper-propulsion. Tout notre service fit de son mieux pour le rétablir, mais rien n'y fit et l'Arche s'écrasa sur une planète inconnue.
Durant cette catastrophe, nous perdîmes deux cent treize membres de l'équipage, deux cents treize hommes et femmes qui avaient des familles, des amis qui les attendaient sur Terre ... dont Enver, l'un de mes confrères. Un chic type avec lequel j'avais travaillé sur le projet, un gars capable de comprendre comment je fonctionnais, capable de compléter mes pensées ou de trouver le moyen pour m'aider à résoudre un problème particulièrement épineux.
Mais ce jour-là, je fus incapable de le protéger.
Et il perdit la vie sous mes yeux.
Aujourd'hui, ça doit faire un peu plus d'un an que nous sommes arrivé sur cette planète Soréan, un monde que je ne connais pratiquement pas.
Je n'ai pas envie de sortir.
Je n'ai pas envie de découvrir cette planète.
Je veux juste trouver la cause de cette défaillance qui a coûté tant de vies, je veux juste que l'on soit capable de remettre l'Arche sur pied.
Je veux juste faire ça pour Lui.
Lui dont les yeux morts hantent à présent toutes mes nuits.