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Len'Kan Serre Sanglante

JE M'APPELLE Len'Kan Serre Sanglante ET JE SUIS Harpie
Diverses Informations
Multi-Compte : Chef de clan
Message(#) Sujet: Len'Kan Serre Sanglante Len'Kan Serre Sanglante EmptyDim 13 Déc - 22:10

LEN'KAN SERRE SANGLANTE
Informations Générales
▬ Nom :
▬ Prénom : Len'Kan
▬ Âge : Environ 30 ans
▬ Genre :

▬ Groupe : Harpies
▬ Métier ou Fonction : Chef du clan Serre Sanglante

▬ Origine : île tropicale lointaine

Psychologie & Physiologie

Len'Kan a les traits plutôt juvéniles pour son âge, et l'air souvent sérieux, presque pincé. De petite taille, à peine 1.50m, elle est svelte, mais sous sa peau hâlée jouent des muscles qui traduisent une condition physique exceptionnelle. Elle sait jouer de sa petite taille comme d'un atout, et développe une force surprenante pour sa carrure. Elle a des cheveux brun et lisses, qui lui descendent jusqu'aux épaules, surplombés de deux aigrettes qui pourraient passer pour ses oreilles, ce qui n'est pas sans rappeler le hibou Terrien. Ses yeux sont comme deux rubis, rouge vifs, mais d'une manière qui rappelle plus certaines espèces d'oiseau plutôt qu'un humain atteint d'albinisme. Elle a une bouche aux lèvres fines, souvent pincée, et il est rare qu'un sourire autre que sardonique illumine son visage.

Dans son dos, au niveau des omoplates, se déploient deux immenses ailes, brunes également, qui sont quasiment aussi grandes qu'elle-même. Les plumes de ses ailes se rejoignent dans son dos pour descendre le long de sa colonne vertébrale, et se rassemblent dans le bas du dos où elles rejoignent de longues rectrices. Ses bras et avant bras sont emplumés également, ce qui lui permet une manœuvrabilité très supérieure à beaucoup de ses sœurs dans les airs.
Ses mains sont munies de serres, à l'image de ses pieds, et ne sont munies que de quatre doigts, dont un opposable. Ses mains sont annelées jusqu'aux poignets, où elles rejoignent les plumes de ses bras.

Au niveau des vêtements, Len'Kan porte généralement une sorte de boléro aux manches courtes, lacé sur le devant, composé de laine, de tissus et de plumes, qui peine à couvrir une poitrine généreuse. Elle porte également une sorte de jupette composée de longues plumes brunes assortie à son plumage. Sa main droite est la plupart du temps enserrée dans un lourd gantelet d'arme adapté à sa morphologie à partir d'une pièce d'armure récupérée il y a bien longtemps, et sa tête est presque toujours ornée d'un superbe casque doré, orné de filigranes, dont la visière proéminente descend en nasal sur le visage. Lorsqu'elle part au combat, il arrive qu'elle place des pointes de métal sur le bord d'attaque de ses ailes, lui permettant de placer des coups redoutables à un adversaire qui négligerait de se méfier de tous ses membres. Lorsqu'elle est chez elle, il lui arrive de laisser tomber les atours militaires pour porter des colliers, bracelets, et autres parures d'ailes, scintillant et chatoyants, souvent rehaussé de pierres précieuses, mais ces moments sont rares, et réservés aux rares périodes où elle peut se détendre.


Si Len'Kan était décrite en termes Terriens, on dirait surement qu'elle à les dents qui rayent le parquet. Elle a tout fait pour être chef de clan, même si bien sûr son ascendance simplifiait quelque peut les choses, mais elle en veut plus. Après tout, ne descend elle pas en droite ligne de Tzenker ? Elle a donc dans l'idée d'essayer de réunir les clans sous sa houlette, par le force si nécessaire. Belliqueuse, mais loin d'être stupide, elle a un sens aigu de la tactique de guérilla, mais n'accorde que peu d'importances aux dégâts causés. Bien sûr, elle n'aime pas perdre des soldats, mais elle n'a pas de pitié pour ceux qui font preuve de bêtise ou qui ne sont pas capables de remplir le objectifs. La force physique est tout ce qui compte, et elle a bien l'intention de le prouver aux deux autres clans. Toujours dans cette optique de culte de la puissance, elle cherche inlassablement un guerrier assez fort pour convenir à ses besoins de reproduction. Elle exige d'ailleurs de ses compagnes d'arme les plus proches qu'elles aient des comportements similaires, pour que le clan de la Serre Sanglante reste le plus fort.
Toutefois, le fait de chérir par dessus tout les comportement guerriers ne lui font pas oublier les autres atouts des harpies : elle sait s'entourer de chamanes ou de crieuses pour s'assurer de couvrir tous les aspects du combat. Elles ne méprisent pas ces sœurs qui ont choisie une autre voie que le combat : ce sont de bons atouts, sans plus.


Biographie

Le vent faisait voltiger ses plumes, et le soleil dorait agréablement sa peau. Elle avait une dizaine d'années, et cette petite escapade aux abords du repère avait le gout savoureux du fruit défendu. D'autant qu'elles volaient près de la falaise, ce qui était strictement défendu. Da'tifa poussa un hurlement de joie, sur sa droite, et elle l'accompagna, hurlant à la face du ciel azuréen sa joie de goûter à la liberté. Fini les apprentissages sans fin sur l'histoire du clan, le maniement des armes, les plantes, et toutes ces choses si ennuyeuses comparé au plaisir simple de jouer dans le vent. Len'Kan se tourna vers son amie, qui lui retourna un sourire radieux. Elle filait à toute vitesse le long de la falaise, le bruit des vagues se fracassant contre les rochers plusieurs dizaines de mètres sous elles ne rendant qu'un faible grondement dans le hurlement du vent à leurs oreilles. Elles s'étaient décidées un peu plus tôt à s'éclipser, pour essayer de faire le tour grand piton rocheux situé un peu au nord de l'île.

Cela faisait maintenant deux bonnes heures qu'elles avaient commencé leur trajet. Da'tifa volait un peu moins vite, ses ailes étaient plus petites que celles de Len'Kan, déjà bien développées pour son âge. Quelques nuages avaient commencés à s'amonceler, et le vent avait un peu forci, ce qui commençait doucement à inquiéter les deux jeunes harpies. Elles n'étaient plus très loin d'avoir fini leur tour, mais tout de même, leur joie simple du début se couvrait peu à peu d'un vernis d'inquiétude.

C'est quelques dizaines de mètres avant la fin de leur boucle que l'incident arriva. Une brusque rafale heurta le piton, remontant contre le mur de roche, et prenant dans ses turbulences les deux harpies. Len'Kan était plus loin du rocher, et réussi à se stabiliser, mais Da'tifa fut brutalement repoussée contre la falaise, et une de ses ailes se brisa dans un horrible craquement, alors que les vents en furie la raclait contre le rocher.

Len'Kan poussa un hurlement, et sans réfléchir fonça sur son amie qui chutait inexorablement, l'aile droite faisant un angle bizarre avec son corps, le visage recouvert de sang. De ses serres, elle saisi les bras et les jambes de son amie, et d'un puissant coup d'aile, lui évita la chute fatale dans les vagues en furies.

Il lui fallut longtemps pour rentrer au nid. Si elle avait la puissance, elle n'avait pas l'endurance pour supporter le poids d'une autre en plus du sien, et elle s'effondra aux abords du camp, laissant au sol le corps de son amie inconsciente, à la limite de s'évanouir. Les sentinelles les avaient vu approcher, et une chamane était là avec sa mère, se précipitant pour soigner Da'tifa. Len'Kan regarda avec appréhension sa mère se diriger vers elle, elle avait l'air courroucée. La jeune harpie se recroquevilla devant la colère de sa génitrice, qui arrivée à proximité, lui assena une violente claque du revers de la main. Contrairement à sa fille, elle n'avait pas de serres à la place des mains, ce qui lui évita de disgracieuses cicatrices, mais le choc lui fit tourner la tête, le coup avait été brutal.


Sifflement de dédain, froncement des sourcils, aigrettes abaissées. "Idiote".

Elle avait utilisé le Langage ! C'était un tel signe de mépris… Elle ne connaissait pas ce terme précis, mais cela devait être injurieux. Le langage corporel de sa mère fit le reste.

La pitié est pour les faible, pas pour ceux amenés à diriger.


* * * * * * * * * *

Elles étaient trois. Plus âgées qu'elle, qui allait doucement vers une douzaine d'années, et plus grandes. Cela faisait la troisième fois cette dizaine qu'elles l'attendaient, souvent à la sortie de ses nombreux entrainements ou enseignements auprès des chamanes. Chaque fois, cela se passait de la même manière : leur comportement et leurs sifflements signifiaient qu'elle était faible, qu'elle ne méritait pas d'être la fille de la chef de clan, puis elles la frappaient. Jamais avec des armes tranchantes, mais elle s'en sortait avec des bleus, des plumes en moins, et les traces sanguinolentes de leurs serres sur sa peau. Cette fois là n'avait pas fait exception : elle rentrait dans la demeure de sa mère en boitant, un large bleu commençant à se former sur son flanc, plusieurs traces de griffures dans le dos, et des plumes manquantes sur ses bras comme sur ses ailes. Sauf que cette fois ci, elle ne réussit pas à se dissimuler de sa mère : celle-ci était dans la pièce principale de leur habitation, qui était en partie dans une caverne naturelle, la façade sur l'extérieur constituée de planches de bois flotté, et d'anciennes parties de bateaux. C'était un domicile plutôt vaste, conséquence nécessaire au statut de chef de clan, et il était accolé aux logements des nombreux esclaves de sa mère, ainsi que de son harem personnel. Souvent, Len'Kan pouvait rentrer sans croiser sa génitrice, mais le hasard avait mal fait les choses.

Elle avait appris il y avait bien longtemps que sa mère n'était pas du genre de celle auprès de laquelle on peut se plaindre d'avoir été  molestée, et cette fois ci ne fit que renforcer sa conviction. D'abord un air réprobateur, puis une interrogation silencieuse sur son état. Par signes et ultrasons, elle lui signifia le combat, essayant de mettre en avant son infériorité numérique, tout autant que la force de ses opposants. Elle ne reçut en retour qu'un mur de mépris, et sa mère la mis à la porte, avec une indication claire : soit elle revenait en ayant montré a ses tortionnaires quelle était la force de leur lignée, soit elle pouvait partir du clan. La tête basse, Len'Kan sorti.

Elle dormi mal, cette nuit là, d'abord parce qu'elle était exposée aux éléments et aux bêtes sauvages, ensuite à cause de la douleur de ses blessures. Alors, au lieu de dormir, elle réfléchit. Elle avait vu des combats, souvent des incursions d'autres clans qui n'avaient pas pris la pleine mesure de leur puissance, et les chamanes auprès desquelles elle avait étudié l'histoire lui avaient raconté des combats également. Alors le matin, elle se mit en chemin, et plusieurs harpies la virent aller aux quatre coins de l'île, cherchant le Seigneur-vent savait quoi. Le soleil commençait doucement à teinter l'horizon de rose lorsque Len'Kan s'estima satisfaite de ses préparations, et se mit en route pour trouver ses proies. Puisqu'elle n'avait pas la force pour les vaincre, elle allait jouer de ses atouts : sa vitesse, et sa connaissance du terrain. Les trois harpies connaissaient l'île aussi bien qu'elle, alors elle avait du s'assurer d'autres avantages.

Dès que Len'Kan eut repérées les trois harpies, elle commença à les insulter, les raillant et prenant les poses les plus provocantes qu'elle connaissait. Puis, s'assurant d'un coup d'œil qu'elles avaient bien saisi le message, elle commença à s'éloigner. Elle entendait leurs hurlements de rage alors qu'elles la poursuivaient, mais elle s'assura de garder sa vitesse juste à la limite de la leur, pour ne pas les distancer. Le soleil sur l'horizon était face à elle, ce qui la gênait un peu, mais éviterait à ses poursuivantes de voir correctement ce qu'elle avait préparé. Elle ralenti encore un peu en frôlant la falaise. Cela demandait une certaine aisance de vol pour longer le mur rocheux, et elle comptait sur la concentration nécessaire pour éviter de se faire drosser contre la paroi. Ses trois poursuivantes étaient juste derrière elle lorsqu'elle atteignit le premier piège : sans ralentir, elle saisi violemment une perche de bois qui était appuyée contre la paroi, et l'arrachage de cet étai précipita une pluie de rochers sur les harpies qui la suivait. Les cris de douleurs lui indiquèrent qu'elle avait réussi la première étape, et le bâton toujours en main, elle accéléra avant de jeter un œil : une des harpies gisait au sol, une aile broyée par les rochers. Deux restantes.

Len'Kan remonta en piqué, raillant une nouvelle fois ses deux persécutrices. Puis, une fois que l'écart se fut réduit un peu, elle plongea sur elles, enchainant les virages dans une spirale foudroyante, passant au milieu d'elle en donnant quelques coups de bâton au jugé, sans trop d'effet à part décupler leur rage. Puis, alors qu'elles étaient presque à portée de griffe derrière elle, elle plongea dans un bosquet non loin, ne leur laissant pas d'autre choix que de la suivre. Passant au travers de branches dans une trouée qui semblait trop pratique pour être vraie, elle cisailla d'une de ses serres une corde qui retenait une branche pliée, qui permettait l'ouverture. Derrière elle, Len'Kan entendit deux chocs sourds : celui d'une branche sur un crane, et celui d'un corps inanimé sur le sol. Plus qu'une.

Ressortant du fourré, Len'Kan fit face à la dernière harpie. La plus grosse des trois, malheureusement. Mais à un contre un, c'était une autre affaire : elle avait appris le maniement de bien des armes, souvent dans la douleur, et son adversaire en fit les frais. Coups de bâton, de serres, elle mit dans ce combat toute sa frustration, sa rage, son envie de vengeance. Quelques minutes plus tard, son opposante gisait au sol, un œil crevé, un bras brisé, suppliant pour sa vie. Appuyant une de ses serres sur sa gorge, Len'Kan saisi une pleine poignée de plumes de la tête de sa victime, avant de la laisser là, hurlant de douleur.

Lorsqu'elle entra chez elle ce soir là, elle était épuisée, percluse de douleurs, mais victorieuse. Sa mère l'attendait, probablement mise au courant par une sentinelle. Len'Kan se contenta de jeter la poignée de plumes ensanglantées à ses pieds.


Sois fière de ta lignée, ne laisse passer aucune occasion de prouver sa force.

* * * * * * * * * *

Les sentinelles avaient donné l’alerte plus tôt dans la journée. Le clan des Quatre Vents lançait une attaque pour leur voler leurs hommes. La chef de clan avait réuni rapidement les harpies sur place pour aller défendre le clan, et Len’Kan l’avait accompagnée. Du haut de sa vingtaine d’années, elle avait maintenant acquis une certaine réputation de combattante auprès du clan, après des raids judicieusement menés. Elles n’étaient qu’une quarantaine de harpies prêtes à défendre leurs biens, un nombre important étant resté au repère pour le défendre en cas d’une attaque concertée, et d’autre guerrières étaient parties le Seigneur-vent savait où, probablement en petits raids sur des clans mineurs. Le groupe du clan adverse n’était guère plus gros que le leur, mais, et c’est ce qui avait permis de lancer l’alerte si tôt, comprenait presque une dizaine de crieuses. Son clan avait les siennes, évidemment, mais elles n’étaient pas aussi puissantes, et une seule d’entre elles était présente.

Leur arrivée tardive ne leur donna ni  l’avantage de la surprise, ni le choix du terrain : si elles pouvaient sentir les crieuses adverses, l’inverse était vrai également. Lorsqu’elles arrivèrent sur la position des harpies ennemies, celles-ci les attendaient. Elles avaient choisi l’endroit judicieusement : les harpies de la Serre Sanglante se retrouvaient avec la falaise dans le dos, gênées par un surplomb rocheux, à la merci des bourrasques et rafales que les crieuses adverse pouvaient lancer. Mais on ne pouvait pas dire que le clan de Len’Kan était couard : ses consœurs commencèrent à railler leurs adversaires, prêtes à en découdre. Len’Kan ne comprenait pas qu’elles ne perçoivent pas le danger auquel elles étaient exposées : si toutes les crieuses adverses donnaient de la voix maintenant, elles seraient écrasées contre la paroi de pierre et précipitées dans les eaux tumultueuses. Elle fit un coup de tête à N’a Qu’un Œil, ennemie d’antan et compagne d’arme aujourd’hui. Len’Kan ne pouvait donner des ordres à tout le groupe, pas sans entrer en conflit direct avec sa mère, mais elle pouvait au moins diriger la demi-douzaine de harpies qui étaient au plus proche d’elle. Et influencer le groupe dans une certaine mesure.

Poussant un cri de rage, Len’Kan chargea vers leurs adversaires, déclenchant l’assaut de son clan. Il fallait qu’elles prennent l’initiative : plus elles s’éloigneraient de leur position désavantageuse, moins les dégâts seraient important. La riposte adverse ne se fit pas attendre, les crieuses commencèrent à entrer en action. D’un signe de main, le groupe de Len’Kan fit ce qu’elle avait prévu : elles se dispersèrent dans tous les sens. Seules deux retardataires avaient pris de plein fouet la bourrasque, et l’une d’entre elle ne verrait plus jamais de combat. Len’Kan ayant attiré l’attention des crieuses adverse, le gros du groupe de la Serre Sanglante s’en était plutôt bien tiré, et une mêlée sauvage s’était engagée entre les guerrières des deux clans. Len’Kan pris une seconde pour observer sa mère : s’il n’y avait guère d’attachement affectif entre elle, force était de reconnaitre qu’elle était une guerrière de toute première force, et sa brutalité lui donnait une aura que de nombreux clans un peu audacieux ou venus reprendre leurs biens avaient appris à craindre.

Mais la jeune harpie n’avait guère le temps de s’attarder à contempler le combat. Remise de leur surprise initiale face à la manœuvre évasive des harpies de Len’Kan, les crieuses adverses allaient reprendre part au combat, et rien n’était gagné pour les harpies de la Serre sanglante. Regroupant les quelques harpies qui l’avaient suivi, Len’Kan les dirigea sur le haut de la falaise. Derrière elles retenti des cris de joies des harpies des Quatre Vents, persuadées qu’elles fuyaient, et des cris de rage et de colère pour leur consœurs, persuadées de la même chose. Une des harpies qui suivait Len’Kan eut un moment d’hésitation, mais un petit coup sec du manche de sa hallebarde la ramena à la raison. Une fois hors de vue, au sommet de la falaise, Len’Kan indiqua à ses compagnes de ramasser des pierres. De grosses pierres bien lourdes. Si les rafales de leurs adversaires se prenaient dans leurs ailes, un rocher en train de tomber serait bien plus difficile à écarter. Montant en chandelle avec leurs lourds fardeaux, le petit groupe revint se positionner au-dessus des crieuses adverses, avant de descendre en piqué en lâchant leur pluie mortelle. Il avait été difficile de convaincre les autres de réfréner leur envie de pousser des cris lors de l’attaque, et Len’Kan eut un petit sourire de fierté quand leur stratagème réussit : quatre crieuses adverse tombaient, mortes ou blessées. Ses compagnes et elle s’abattirent alors dans ce qui restait du groupe adverse, semant la mort. Len’Kan en embrocha  la première qui se présentait, sa lance pénétrant la poitrine adverse dans un bruit écœurant, puis, profitant de ce qui restait de la portance de sa victime, bascula sous elle, remontant vivement d’un puissant battement d’aile dans un mouvement pendulaire, fracassant le manche de sa lance contre la mâchoire d’une autre crieuse. Puis, d’un coup de serre, elle dégagea le cadavre de la lame de son arme. Fonçant vers N’a Qu’un Œil, elle poussa un cri, signe d’un mouvement qu’elles avaient souvent répété : saisissant leurs serres antérieures, elles effectuèrent un tourbillon rapide, la puissant acquise leur permettant de partir tel un faucon chacune sur un adversaire différent, que Len’Kan embrocha sans ménagement pendant que sa compagne neutralisait le sien d’un coup de tête en plein visage, faisant éclater le nez et une pommette de son adversaire.

Une fois les crieuses hors du paysage, le combat s’acheva rapidement, sa mère et ses troupes étant plus puissantes que les soldates du clan adverse. Celles-ci se rapprochèrent du groupe de Len’Kan, l’air un peu désarçonnée après leur apparente fuite, puis en les félicitant pour leur retour triomphal. Sa mère elle-même lui adressa un regard qui comportait presque une trace de fierté. Leurs pertes avaient été limitées, et leurs esclaves étaient saufs.


Respecte le devoir d’un chef : défend toujours ton clan.

* * * * * * * * * *
La chamane avait été réticente, mais elle avait fini par avouer qu'une conjonction propice au défi était proche. Personne dans le clan ne s'attendait à ce que Len'Kan ne revendique la place de sa mère avant plusieurs années. Elle avait 25 ans, à tout casser, et cela semblait bien jeune pour affronter une harpie expérimentée, reconnue par beaucoup comme la combattante la plus brutale qu'avait connu le clan depuis longtemps. Mais Len'Kan n'en avait cure. Elle se sentait prête, c'est tout ce qui comptait, et après avoir tanné les chamanes, elle lança le défi approprié, attendant sa mère au lieu consacré, situé sur un plateau qui surplombait le village.

Len'Kan attendait depuis l'aube, son gantelet d'arme serrant le manche d'une lourde hallebarde. C'est une forme d'offense, elle qui préférait souvent les armes plus légère, que d'arriver avec une arme que sa mère affectionnait particulièrement. Lorsque cette dernière arriva, elle plissa les yeux devant ce qui semblait être une marque d'arrogance, une de plus.

Tête secouée, trille, air triste.

Tu n'es pas encore prête. Renonce à cette folie, et je me contenterai de te mettre la raclée que tu mérite. Insiste et tu mourras.

Len'Kan se contenta de souffler de mépris, et saisi le manche de son arme à deux mains, avant d'en frapper le  sol. La chamane fit un geste d'apaisement dans sa direction : elles avaient des rituels à lancer, implorer l'attention du Seigneur-vent, purifier le site avec des parfums étranges, et autres salamalecs. Len'Kan pris son mal en patience. Elle attendait depuis longtemps ce moment, elle pouvait patienter un peu encore. Sa mère, face à elle, revêtue de son casque doré et armée d'une bardiche, semblait perdre un peu de sa superbe face à la détermination de sa fille. Peut être une trace de regrets, aussi, mais Len'Kan n'en avait cure. Elle endura, immobile, les longs rituels des chamanes, puis leurs discours. Le soleil atteignait son zénith lorsque le moment leur sembla propice. Autours des deux combattantes, la plus grande majorité du clan était là, et nombreux étaient ceux qui s'attendaient à voir la plus jeune mordre la poussière. Et lorsque le signal fut donné, Len'Kan resta immobile, fixant sa mère sans ciller. Celle-ci la railla un peu, mais voyant que cela ne menait à rien, attaqua avec un coup latéral, que Len'Kan esquiva d'un pas en arrière. La bardiche était une arme redoutable, dont le moindre coup pourrait certainement lui couper un membre, mais elle ne permettait guère les coups d'estoc, au contraire de sa hallebarde. Sa mère continua à donner quelques coups, pas très appuyés, plus pour tester la défense et les réactions de sa fille. Len'Kan se contenta d'esquiver. Le clan commençait à s'exciter, le combat leur semblait bien mou. Sa mère savait l'approbation du public jouerait sur le moral de la harpie supportée, alors elle leur donna ce qu'ils voulaient. D'un bon, elle décolla, et abattit bien plus rapidement qu'auparavant son arme dans une formidable taille verticale. Len'Kan attendait un tel déchainement, et se décala rapidement sur le coté, levant son arme pour détourner la bardiche en faisant glisser les longs manches l'un contre l'autre. Puis, lorsque les deux armes furent presque parallèles, elle laissa glisser son arme contre celle de son adversaire, en se baissant sous la lame redoutable, et donna un coup sec du bout du manche dans le ventre de sa mère. Celle-ci recula, surprise de laisser le premier coup à sa fille.

Les deux harpies se reculèrent, se jaugeant du regard, et décollèrent dans un bel ensemble. Elles s'échangèrent alors des coups à une vitesse prodigieuse, virevoltant, parant, esquivant, alors que l'air retentissait des chocs de leurs armes l'une contre l'autre, le clan retentant son souffle devant ce combat hallucinant. Sa mère était plus forte, mais Len'Kan compensait par une plus grande agilité, tournant autours de son adversaire, essayant de la désarmer ou de lui porter une blessure. Le combat commença à durer, chacune des combattantes soufflant plus fort, s'écartant, revenant l'une sur l'autre, montant et descendant dans un ballet mortel.

A un moment, Len'Kan descendit se poser, offrant à sa mère une ouverture calculée. Celle-ci saisit l'opportunité, abattant dans un ahanement sa lame redoutable. Mais plutôt que de parer avec sa hallebarde, elle leva le gantelet qui couvrait sa main droite, bloquant la lame. Le choc fut terrible, et elle entendit distinctement son poignet se briser sous la puissance du coup. Elle chassa toutefois la douleur de son esprit, juste un instant, le temps de planter sa hallebarde entre les côtes de sa mère, incapable de parer avec la lame de sa bardiche prise dans le gantelet de sa fille. Elle fit un pas en arrière, lâchant son arme, et Len'Kan se précipita : laissant la hallebarde plantée dans le torse de sa génitrice, elle couru vers elle, son bras droit pendant mollement contre son flanc, saisit le cheville de sa mère, et d'un puissant coup d'aile décolla suffisamment pour la renverser sur le dos. Puis, toujours en l'air, elle laboura sauvagement son visage d'un coup de ses serres, lui arrachant un cri de douleur tout autant qu'une gerbe de sang. Le silence de la foule était assourdissant. Sa mère respirait difficilement, et ouvrant les yeux, jeta un regard empreint de fierté à sa fille. Les combats pour être chef de clans n'étaient pas nécessairement à mort, mais le visage de Len'Kan ne montra aucune compassion lorsqu'elle arracha la pointe de son arme du flanc de sa mère, pour la replanter d'un coup sec dans son cœur, mettant fin à ses jours. Puis, se penchant, elle arracha le casque dorée de sa mère et le plaça sur sa tête, regardant ses sœurs de clan avec morgue. Après un moment d'incertitude, quelques cris de joie commencèrent à retentir, lancés par ses partisantes. Len'Kan était la nouvelle chef de clan.


Il faut croire que vous m'avez trop bien éduquée.
* * * * * * * * * *

Len'Kan survolait le petit village en proie aux flammes. Elle ne connaissait pas son nom, et peu lui importait. Elles n'avaient pas récupérés grand choses, quelques armes, des pièces d'armures, mais le village ne comportait pas ou peu d'or et de bijoux. Les humains y étaient faibles. Etait-ce cela les farouches guerriers dont ses ancêtres parlaient ? Les soldats n'avaient opposés qu'une faible résistance. A peine quelques archers, et une poignée d'homme en armure. Elle n'avait même pas transpiré quand elle leur avait retiré leurs armures de quelques coups de guisarme bien placés. Aucun d'eux ne méritait une place dans son harem. Ce n'était pas ici qu'elles trouveraient des reproducteurs valables, mais ils remplaceraient avantageusement les hommes les plus vieux. Elle regarda  les trois bateaux qu'elles avaient capturés qui s'éloignaient du rivage, ses rémiges frémissant de frustration. Klowee, une des chamans du clan, tourna la tête vers elle, agitant ses trichoptiles. Interrogation, crainte.

Sifflement, claquement de langue, coup de tête.
Frustration. Maigre capture. Combat inintéressant.

Abaissement de la tête. Cri strident. Souffle.
Plus tard, plus au nord. D'autres combats, plus intéressants. Seigneur-vent les guideraient.

Plus tard… Elle espérait que ce premier combat donnerait une mesure de la vaillance des humains, mais peut être que la chamane avait raison, ce n'était pas un village de guerrier. D'un coup de tête, Len'Kan rabaissa sa barbute dorée, richement décorée, qu'elle avait récupéré lors du combat contre sa mère. Elle agita ses aigrettes et poussa un sifflement aigu, signifiant à Klowee qu'elle pouvait commencer le retour au nid. Elle-même descendit en piqué, déployant ses larges ailes au ras des flots, guidant sa trajectoire grâces aux plumes qui couvraient ses bras. Elle survola les bateaux, criant des ordres par ultrason, sifflements et coups de langue, et parfois un coup de serres vers les guerrières qui se laissaient aller après une prise aussi facile. Les bateaux chargés d'esclaves se déplaçaient à une allure d'escargot, et il leur faudrait un certain temps pour retourner au repère. Les hommes à bord avait l'air calme, anesthésiés, les drogues des chamanes étaient efficaces. Quelques femmes étaient là également, mais les vieillards et les impotents avaient été tués sur place. Pas la peine de s'encombrer, il y aurait bien d'autres villages à piller. Satisfaite de ses troupes, Len'Kan remonta pour surveiller le convoi.

Elle n'aimait pas Aeness, mais celle-ci avait raison, l'étoile devait être une indication. Il était temps que les harpies reprennent leurs territoires. Et ce premier raid, même s'il n'avait pas été aussi fructueux qu'elle l'avait espéré, renforcerait sa position, et mettrait en avant le clan. Après tout, peut être Len'Kan prendrait elle Aeness comme conseillère quand elle aurait réussi à faire valoir son propre héritage. Que les autres clans prennent le temps de s'installer : elle guiderait ses sœurs sur Erkin, et quand toutes auraient constatée qu'elle était la plus grande chef de guerre, et digne descendante de Tzenker, elles se rallieraient sous sa bannière, et alors tout le continent plierait devant elles. Le seigneur-vent était avec elle, l'étoile les guiderait à la victoire.  


Ellipse des 2 ans

Ces deux dernières années ont été compliquées pour Len'Kan, c'est le moins de le dire. Tout à commencé suite à ses hésitations à répondre à l'appel d'urgence envoyé par Nokwan lors de l'attaque de la sombre possédée connue sous le nom de Fouet de la douleur. Ce qui était pour elle une décision tactique fut interprêté comme un geste politique, une volonté de laisser l'attaque saper les forces d'un autre clan majeur, celui des Quatres Vents. Et Len'Kan n'avait pas vraiment d'argument à opposer à cela, elle réprima donc ces rumeurs avec fureur, sans autre effet que de les renforcer. Devant cette atteinte manifeste à son pouvoir, elle décida d'accélerer ses plans, et profita de sa base avancée au sud des territoires humain pour attaquer l'étoile venue du ciel. Elle même était à ce moment là proche du terme, enceinte de cet esclave si puissant qui s'était enfuit, et ne put donc participer directement au combat : cela lui sauva la vie. L'étoile tombée du ciel était pleine d'humains, qui possédaient des pouvoirs qu'elle n'avait jamais vu, et ils connaissaient les harpies. Tout d'abord, ce fut des sons puissants et stridents, qui leurs vrillèrent les oreilles, puis des explosions qui ne blessaient pas les harpies, mais les aveuglaient. D'autres libéraient une substance qui faisait larmoyer et tousser. Inquiétée par leur puissance, mais également confortée par leurs défense totalement non létale, Len'Kan insista pour qu'un nouvel assaut soit lancé : cette fois ci les humains de l'étoile utilisèrent une magie si puissante, faite de lumière et de métal, qu'elle n'eut d'autre choix de battre la retraite, comprenant que les humains des étoiles n'avaient pas répondu à leur premier assaut de manière si mesurée par lacheté, mais parce qu'ils avaient la puissance de Vjetar entre les mains, et qu'ils répugnaient à s'en servir.
Le clan des Serre Sanglante peine encore à se remette de ces pertes, et Len'Kan à du prendre la seule décision logique : le replis, afin de consolider ses positions. Elle n'est pas sure d'être en mesure de résister à l'assaut d'un autre clan majeur actuellement, et sa position est des plus précaire au sein même du clan. Seule ses talents excepionnels de combattante la mettre à l'abri d'un renversement pur et simple, mais les défis se succèdent, et même les shamanes semblent lui avoir retiré son soutient.
Son seul réconfort est sa fille, Lyiah, jeune harpie déja robuste, qui est le vent frais soufflant sur ses soucis. Mais elle craint pour sa vie : il se chuchote déja que Len'Kan souhaite en faire son héritière, au mépris des traditions du clan.
Len'Kan n'est pas rassurée, et hésite presque à fuire le clan qui semble s'être retourné contre elle.

Informations IRL
▬ Pseudo : Kelein
▬ Âge :  31 ans
▬ Comment avez-vous connu le forum ? J'étais là à la V1 Smile
▬ Quel code se cache dans le règlement ? OK by Vanessa
▬ Comment était surnommé la nouvelle Reine de Feliona, avant d'être couronnée ? OK by Vanessa
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Taranis Nat Eiran

JE M'APPELLE Taranis Nat Eiran ET JE SUIS Admin ▬ Taranis
Diverses Informations
Multi-Compte : Moana Goldrain ▬ Cyriel Lemingvinder ▬ Kotha & Kanon ▬ Sorel Wineldil ▬ Magnus Sventyr ▬ Zoria ▬ Gaël Virdyn ▬ Yusef Farakhan ▬ Tatiana Nuixa ▬ Akihide Inagawa

Informations RolePlay
Âge: 28 ans.
Métier: Empereur de Talrëa.
Disponibilité pour RP: Disponible o/
Message(#) Sujet: Re: Len'Kan Serre Sanglante Len'Kan Serre Sanglante EmptyDim 13 Déc - 22:37

Et bien...que de retournement en deux années !
Il semblerait que ça sente le gaz chez les Serres Sanglantes ^^'

En tout cas, tout est OK pour nous (vais pouvoir faire ma Zozo tiens...) ♥️
Je te valide ça grande Chef Harpie sur le qui-vive Wink

FICHE VALIDÉE
"C'est partie pour le Grand Voyage ! Découvrons Sorëan et l'Arche tous ensemble !"

Félicitation !
Ton personnage est validé, nous te souhaitons bienvenue sur L'Arche de Sorëan et espérons que tu t’amuseras bien parmi nous !

Afin de commencer à jouer sur de bonnes bases, nous t'invitons à aller recenser ton avatar afin d’éviter de potentiels conflits quant aux images/personnages pour les nouveaux arrivants, ainsi que d'aller recenser ton groupe et ton métier.
De plus, n'oublie pas de remplir ton Profil s'il te plait ! Il te faudra aussi activer la partie "Information Roleplay" !

De plus, sache que tu peux aussi réaliser une fiche de suivi RP/Relations ! Pour ce faire, il te suffit de te rendre dans ce forum-ci. Sache que le modèle proposer de codage n'est pas obligatoire, si tu veux faire autrement : tu peux -_^

Pour te lancer en rp, tu peux consulter ou faire ta propre demande de rp dans le forum mit à ta disposition pour cela !
Tu pourras aussi y faire verrouiller tes topics clos, et trouver le code nécessaire si tu désires proposer des prédéfinis à l'administration.

N'hésite pas à contacter le Staff par MP si tu as un problème ou une question.


Le staff te souhaite la bienvenue!

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