Décrire mon caractère est comme décrire l’eau, ou le vent : nous l’avons sous les yeux depuis toujours, et pourtant il ne peut être compris avec exactitude. Je suis profondément encré avec des notions d'entraide et d'assistance à tous ceux qui en ont besoin. A ce titre je suis altruiste par nature. Mais il serait un tord de me réduire à ça. Je peux me révéler extrêmement pervers, à un point difficilement imaginable devant quiconque se dresserait devant moi. Je suis aussi patient que ma ténacité et ma rancune peuvent faire de dégâts. Allons mes amis, pas de tristes mines, je suis avant tout pacifique. Je suis médecin après tout. Et je pratique des tarifs plus que favorables à moins... A moins que vous soyez suffisamment fortuné pour que je provoque votre générosité. Voyez-vous, j'ai une profonde aversion pour la noblesse qui représente à mes yeux une oligarchie vénale et à vivant dans l'incompréhension de son propre peuple. Je n'irais pas jusqu'à les détester mais il mérite moins d'attention de ma part que les autres. Par nature je suis également opposé au mage, sans vraiment leur accorder d'importance pour autant, ni renié ma foi et mes croyances envers les dieux. J'ajouterais que je suis fidèle envers mes amis, ce qui n'est pas une mince affaire vu que mon amitié ne s'accorde pas facilement. Je dresse donc souvent une barrière afin de mon complaire dans une certaine solitude bien malgré moi. En y repensant, je devrais allez voir un psy le jour où on inventera la psychanalyse, je ferais à coup sûr sa fortune. J'affiche un flegme et je soigne ma façon de parler, une faculté acquise à écouter les nobles que je tente d'imiter paradoxalement à l'inimitié que je leur témoigne.
Ainsi mes exigences en terme de relation et ma vie solitaire m'on doté d'un caractère plutôt mauvais, pas toujours adapté et enclins à lâcher mes pensées avant de comprendre qu'elles pouvaient m'attirer des problèmes.

Bon sang, à présent voilà qu'on me demande de me décrire physiquement. Est-ce là une manière de m'inscrire dans une de ces agences matrimoniales qui communique par lettre de coursier à cheval... Mmm... Non laissez tomber.
Donc, commençons au commencement. La nature ma fait grand et mince. Du haut de mon mètre 81 pour 72 kilos à la pesé, j'affiche un visage aux traits fin, la peau relativement pâle et une allure plutôt svelte. Mon visage n'affiche que peu d'expressions, de premier abord. J'ai toujours l'apparence de quelqu'un qui réfléchi, le regard à l'iris claire orangé perdu dans les méandres de la pensée.

Je porte généralement une tenue vestimentaire dissimulant de multiples poches d'où je sort des ustensiles divers et varié. En règle générale, je porte des chemises amples, des pantalons au contraire serrés, et des bottes de marche chaudes et confortable pour les longs voyages. Je conserve toujours une ceinture où sont accroché d'autres poches pour récolter des échantillons et des prélèvements fais dans la nature, le tout, recouvert par un long manteau brun.

Je suis né un froid matin d’hiver, d’un jour inconnu au mois de l’eau dans une ville minière du duché de Ferel. Ma famille était extrêmement pauvre, comme la plupart dans la région, et gagnait sa vie dans les mines locales d’où elle extrayait sans répit le minerai de fer. L’age de l’enfance n’existe pas dans ces contrés et il faut rapidement démontrer son utilité afin de mériter sa pitance quotidienne. Je me souviens de l’amour de ma mère et de son sourire qui ne changeait en aucune circonstance. Quand mon père criait à la maison, au point de faire couler les larmes des yeux de ma mère dont j’ai hérité la couleur jaune-orangé, je la voyait toujours derrière prendre son plus beau sourire, comme pour me faire croire que tout allais bien. Quand à mon père, je me souviens surtout de son caractère dont j’ai hérité, frondeur, tenace et rancunier. C’était un homme droit mais dur, qui considérait que la vie était dure afin de mériter chaque jour sa propre existence.

Dès que je fus en age de marcher, je fus envoyé dans les mines avec les autres enfants. Alors que les hommes tapaient la roche à coup répété de pioches, et que les femmes chargeai le minerai brut dans les chariots sur rails tirés par des mulets trapus et convoyait le tout à la surface, Les enfants étaient chargés de courir dans les couloirs. Nous étions les seuls, assez petits pour courir partout, le but étant de faire ventilation afin de rendre la chaleur supportable. Nous passion nos journées dans le noir à courir partout, et à être le témoins de la vie souterraine. Je fus ainsi rapidement confronté à la dureté des faits, témoin de la souffrance des hommes qui tombait d’épuisement, qui mourrait sous les coups de grisou et les éboulements. Ainsi l’innocence disparaissait à mesure que les larmes et le sang s’imprégnaient à la rétine de mes yeux.

Rapidement je compris également que le monde se divisait en deux catégories. Les miens oeuvraient dans la pauvreté et le labeur, pendant que d’autre en retirait les bénéfices dans l’opulence de grandes maisons. Les mages, craints et respecté, passaient plus de temps à étudier leurs arcanes qu’à soigner les blessés.

Un jour, un homme étrange apparut au village. Il se disait inventeur, spécialisé dans les maux humains. Je le pris d’abord pour un mage guérisseur jusqu’à ce que je me rende compte qu’il n’usait d’aucun pouvoir magique. Au lieu de ça, il utilisait des instruments pour couper des membres là où la gangrène les auraient condamné, recoudre des plaies par lesquelles le sang cessait de couler, ou encore dispensait des onguents contre les rhumatismes ou les maux de tête. Ce fut une révélation pour moi. Je compris qu’il y avait une alternative et que dorénavant, je ne pourrais plus jamais redescendre dans le noir des mines. Je devais à présent trouver la lumière dans les découvertes scientifiques amenant à aider mon prochain d’une manière différente des mages trop hégémonique. Mon père s’opposa à ma décision, estimant qu’il n’y avait nul salut à suivre un vieux fou loin de sa famille. Je n’avais pas 13 ans et pourtant, je dus désobéir à mon père. Au soir où l’homme quitta le village, je le suivit afin qu’il devienne mon maître. Ho, il n’accepta pas tout de suite, prétextant que la vie d’un voyageur n’était pas facile, surtout pour un enfant. Mais a force de mots, il dû bien se rendre à l’évidence que mon caractère entêté ne lui permettrait pas de se débarrasser de moi.

Au lieu de ça, il se contenta de m’accepter à ses côtés et entrepris de me faire partager ses connaissances sur le corps humain. J’appris beaucoup sur les flux qui parcourait le corps, les plantes et leur pouvoir médicinal, leur capacité à empoisonner également. Je fus également initié aux techniques d’opérations pour soigner les hommes. Le plus difficile fut sûrement d’accepter qu’un membre couper puisse sauver le reste du corps, le sacrifice suprême entre autre.

Quand mon maître vint à mourir et rejoindre la demeure des dieux, je poursuivis son œuvre, perfectionnant ses techniques et recherchant toujours plus de connaissances sur la manière de traiter le corps humain. Lorsque l’empereur Taranis accepta la construction de l’académie du savoir, je me mis en route. Une fois sur place, je décidai de mettre mon savoir en commun avec les autres afin de développer les échanges et la compréhension entre nos spécialités.

Depuis, je passe le plus claire de mon temps sur les chemins, aidant qui veux de moi, explorant la nature et ses mystères. De temps à autres, je retourne à l’académie afin de partager les dernières découvertes et informations dont je disposerais. Ainsi je cherche à perpétuer le savoir de mon maître que je vois comme mon libérateur et qui m’as amené où je suis.