HISTOIRE
Hum : mon histoire ? Vous savez, mon histoire, il suffit de demander à n’importe quel…je vois, vous m’avez percé à jour. En effet, l’histoire de mon « règne » commence à se répandre, mais ce n’est pas spécialement ma vie de façon plus vraie, plus intime. J’aurais put espérer vous duper, mais j’ai manqué de finesse je crois.
Je suis né en 1556. Mon père était un homme bon, et reconnu. Son mariage avait été d’intérêt, et uniquement d’intérêt. Probablement est-ce la raison pour laquelle je n’attendais pas grand-chose de mon futur « amoureux ».
Sidus Nat Eiran eut un règne relativement calme. Il n’a pas spécialement eut de déboires, digne de nos ancêtres, avec le culte de Solyma. Pas de conflits avec Feliona. Aucuns soucis avec le Peuple des Glaces. C’est la raison pour laquelle il put se concentrer sur notre peuple : les talrëans. Mais là est l’histoire du règne de mon père : et non mon histoire.
Moi, j’étais l’unique fils que mon père avait donner à ma mère : l’Impératrice Mère. Car oui, n’allait pas croire que ma mère est morte car mon père n’est plus. Seulement, elle préfère vivre en dehors de la capitale depuis trois ans. Elle vit dans une demeure, sur les terres d’où elle est native. Ishy Nat Eiran vit une vie paisible, et j’apprécie toujours autant de lui rendre visite.
Une chose est certaine, j’ai longtemps était le « fils à ma maman ».
C’est idiot : non ? Mais j’ai été éduqué en grande partie par ma Mère. Quand je n’avais pas de cours de chevalerie, de gestion, et autres finesses politiques…J’étais souvent auprès de ma mère. Je l’écoutais me raconter des histoires de magie. D’ailleurs, son frère, mon oncle, est un mage.
Enfin, c’était ainsi jusqu’à mes douze ans. Le début de ma période d’adolescent rebelle je dirais.
A cette époque, je passais mon temps à me faufiler hors d’atteinte et du regard de ma garde rapproché, de mes tuteurs, de mon père ou de ma mère. Je me sentais oppressé, et je rêvais de liberté.
Je battais la campagne comme on dit. Découvrant mon peuple, me faisant passer pour un simple jeune. Mon visage n’était pas spécialement connu après tout. Pas comme si j’avais normalement le droit de quitter le palais impérial.
Mais, j’étais émerveillé de ce monde que je découvrais réellement. Les boutiques d’arcanistes…les ventes farfelues des inventeurs. Le travail de la terre des paysans. Les échoppes des commerçants…Tout m’émerveillait, me passionnait.
Je me faufilais, je séchais mes cours, je découvrais. J’avais l’impression de me libérer des responsabilités qu’on m’avait mit sur les épaules…Que je pouvais redevenir un garçon comme un autre.
Au fond, je craignais ces responsabilités…Mais quand j’ai aperçu Kadvael, si jeune et déjà conseillé impérial, je crois que j’ai eu quand même un peu honte de moi. Je me suis alors calmé, même si dés que j’avais du temps libre, je m’évadais dirons-nous. J’aimais bien raconter mes aventures champêtres à ma Mère. Mon père ? Il était si grand et si loin pour moi…J’étais son héritier, oui…mais je ne crois pas me souvenir d’une proximité parentale entre nous. Du respect. C’était du respect que j’avais pour lui, et non l’amour d’un fils à son père.
Le temps fila encore, et l’année de mes dix neuf ans me sembla être la fin du monde. Le ciel aurait put me tomber sur la tête, je n’aurais pas eu de plus grande réaction.
Mon monde tomba en ruines, tout simplement. Ma vie, encore insouciante, se révéla bien plus complexe que jamais. La mort, foudroyante, de mon Père vint à me surprendre. Oui, j’avais accepté mon destin : mais pas aussi rapidement ! J’étais : désarçonné. Mais mon peuple avait besoin d’un empereur : je fus couronné.
J’avais eu un mal de chien à ne pas laisser voir mon trac et ma gêne ce jour-là. Dans ces vêtements d’une richesse incroyable, avec le protocole et tout. Ma mère semblait émue, moi, perdu. J’avais tant à apprendre sur la gestion d’un empire…
C’est deux ans plus tard, alors que grâce à Kadvael j’arrivais à m’en sortir et à reprendre les rennes de l’empire…surmontant la politique conservatrice avec mes idées un peu nouvelle, que j’ai rencontré ma future femme : Irisia de Numis.
Un bal était donné dans ma Cour…Après tout, on me reprochait d’être toujours célibataire et de collectionner les aventures sans lendemain. Lorsque je l’ai vu, je l’ai trouvé splendide.
Avec franchise, au départ, je la trouvais juste : belle. Je n’avais vu en elle qu’une femme à glisser dans mon lit, pour m’amuser avec elle. Mais elle s’est révélée différente des autres. Elle me repoussa…Et par « défi », je lui fis la Cour. Au final, c’est moi qui fus pris à mes jeux de charme…car je n’arrivais plus à me la sortir de la tête. Et cela malgré les inventeurs qui réclamaient des droits semblables aux mages. Une folie. Il me fallu prés de 5 mois pour la faire mienne, et lui demander sa main. J’étais, et je suis toujours, sous son charme.
Et c’est à cette période, alors que mon mariage semblait parfait, que mes rapports avec Kadvael ont commencé à se détériorer. Pensait-il réellement que je prendrais la main de Fydia, sa sœur ? M’en veut-il pour ça ? Je l’ignorais aussi rancunier si c’est le cas.
Mais, faire accepter la création de l’Académie du Savoir, que me demander Hewine Arsion…fut difficile. Tout du moins, Kadvael me rendit la tâche difficile. Et tout alla de mal en pie.
L’académie créée, les dissensions furent délicates à être gérer. Et l’absence d’enfant, d’héritier, étant de plus en plus pesante, les médisances de la noblesse allaient bon train.
Lorsque la famille royale de Feliona mourut dans cet accident, je sus la difficulté à venir. Le royaume de Feliona et notre empire ont toujours été des alliés. Un lien de sang, aussi lointain soit-il, ne se renie pas avec aisance ! Alors, les jeux de pouvoir qui y ont prit place me laisse avec des craintes.
Dois-je prendre partie pour un duché, afin de mettre en place un gouvernement fantoche et récupérer les terres qui étaient nôtre il y a tant de siècles ? Dois-je refuser tous parties et laisser une guerre civile éclater entre les duchés ? Dois-je m’en mêler ?! Je suis vraiment tiraillé, et j’ignore qui suivre.
J’avoue que, je ne peux que plaindre les intendantes, les Prêtresses des Lunes. Mais mon empire est déjà en proie à la discorde lui aussi…Que j’ai d mal à définir mes choix. Sans oublier, récemment, l’annonce concernant Irisia et cette étoile.
Depuis que je suis devenu empereur, je me demande seulement si le précepte de vie privée existe encore…et je suis nostalgique de ma vie d’anonyme. Mais je me dois de faire face, pour ceux qui ont mit leur confiance en moi.