Qui était vraiment le grand fondateur de l’Empire de Talrëa ? Difficile à dire plus de 1500 ans plus tard.

Cependant, de nombreux écrits et documents ont été soigneusement préservés et recopiés au fil des siècles, ce qui laisse pas mal de chose à son sujet.

Eiran était un homme comme il en nait une fois par millénaire, les nombreux talents qu’il avait en faisaient un homme considéré comme réellement béni des dieux. C’était un combattant chevronné, capable d’affronter plusieurs adversaires en même temps. Il était aussi un tacticien de génie, capable de lire un champ de bataille avec aisance, doublé d’un général charismatique et possédant de grands talents d’orateur. Il était réellement capable d’inspirer des gens par la parole et son extraordinaire force de caractère. Mais il ne savait pas que se battre et possédait aussi de grandes qualités de diplomates qui lui permirent de sceller des alliances et d’éviter des bains de sang.

Pourtant Eiran ne fut pas toujours ce puissant conquérant. Il est né dans une famille de petite noblesse de l’ancienne région de Tilesse. La seconde grande guerre d’Erkin se déclare alors qu’il est encore adolescent mais le jeune homme ne s’en mêle pas. A 18 ans, il trouve l’amour en la personne d’une jeune femme nommée Talrëa et l’épouse.

Mais malgré sa volonté d’éviter la guerre, cette dernière se rappelle à son bon souvenir et sa demeure est attaquée par un contingent mercenaire alors qu’il était à la chasse, sa femme est tuée.

Cela constituera le tournant de sa vie. Avec le peu d’homme qu’il a, il part se venger et écrase la troupe mercenaire ainsi que le noble à qui elle appartient. Avec un net désavantage numérique, il signe son premier haut fait d’arme. Nul ne peut dire avec le recul ce qui l’a exactement poussé à se mettre en tête d’unir le continent mais il commence là sa campagne.

Une campagne qui durera 17 ans. Eiran multiplie les faits d’armes et les exploits, attirant toujours plus de sympathisant à sa cause. Il écrase ceux qui lui résistent mais accueille comme des frères ceux qui le rejoignent. Il parvient même à convaincre sans aucune violence les mages de se ranger de son côté. Ceux-ci ont toujours prêché la neutralité mais l’espoir d’un continent uni et en paix finit par les convaincre. Le jeune conquérant se rend même au royaume des glaces pour négocier un pacte de non-agression entre son armée et le royaume du nord, la reine des glaces l’accepte.

Finalement, au terme de sa campagne, il uni tout le continent sous sa seule bannière et se fait couronner empereur, donnant au nouveau pays le nom de Talrëa. Ces actes en feront un personnage très controversés, certains voyant en lui un simple tyran conquérant, d’autres un visionnaires éclairés sur l’avenir.

Beaucoup eurent peur au début que le nouvel empire soit tyrannique mais bien au contraire, Eiran mettra en place un système très égalitaire pour l’époque. Certes, les nobles gardent les privilèges que ne possèdent pas le peuple mais sa nouvelle administration favorise les échanges entre les régions, ce qui détruit les anciennes sources de conflits liés aux ressources naturelles.

Sa vie d’Empereur est nettement plus calme et moins riches en haut-faits, il est surtout connu pour avoir battis un système politique et administratif solide, permettant à son héritage de perdurer encore aujourd’hui.

Entre temps, il fait le deuil de son épouse et trouve une nouvelle femme qui lui offre une descendance.

Si on sait beaucoup de chose sur ses exploits, on en sait en revanche beaucoup moins sur l’homme en lui-même, de son caractère, hormis qu’il était réputé pour être juste et bon avec les siens.

Sur le plan personnel, on entend tout et son contraire. Par exemple, certains prétendent qu’il était fidèle au souvenir de sa première épouse au point de ne pas avoir touché de femmes avant d’épouser la seconde une fois empereur. D’autres au contraire lui prêtent une vie d’amant hors pair, au point qu’il aurait même eu des aventures avec la reine des glaces, la grande prêtresse de Solyma et beaucoup d’autres choses du même goût.

Mais peu importe les histoires de ce genre, tous s’accordent à dire qu’Eiran était un personnage exceptionnel.

Sidus Nat Eiran est le précédent Empereur de Talrëa. Ayant été fiancé à l'âge de 14 ans avec Ishy Edelstein (alors âgée de 8 ans) il se mari à l'âge de 22 ans et devient empereur deux ans plus tard, en succédant à son père mort par accident.

Sidus n'a jamais été un homme très doux ou tendre. Il était un empereur, certes à l'écoute, mais implacable. Relativement conservateur, il maniait avec une dextérité effrayante les arts politiques et la manipulation de Cours, tel qu'il avait un contrôle totale de cette-dernière.
Respecté par l'intégralité de la noblesse, il avait du mal à gérer son héritier. Trouvant ce-dernier bien peu sérieux et consciencieux de son futur devoir.

Marié par obligation, Sidus ne partageait ni les appartements, ni la couche de son épouse. Beaucoup s'étonne de l'absence de bâtard de sa part, et certains iraient même à s'en désoler quant on connait la situation actuelle du fils de Sidus.
Cependant, derrière sa façade relativement froide et "professionnel", Sidus aimait et avait les intérêts, et la sécurité, de son peuple à cœur.

Il sera mort de façon foudroyante, d'une maladie qui ne fut déterminé, en léguant le trône à son fils : non sans crainte. Après tout, à ses yeux, Taranis était encore loin d'être paré aux jeux de pouvoirs d'une Cour Impériale.

Odavh Nat Eiran, dit l’empereur sanglant est très certainement l’un des empereurs que la maison Nat Eiran aimerait le plus oublié dans sa généalogie. Agressif, belliciste, colérique, cruel, sadique, doté d’une grande soif de sang et très certainement cinglé, il fut bien plus proche du tyran sanguinaire que d’un véritable empereur héritier de la lignée d’Eiran.

La mort de son père le força à prendre le trône très jeune, à l’âge de 17 ans. Avec du recul, certains ont même émis la théorie qu’il ait lui-même provoqué la mort du précédent empereur pour lui prendre sa place.

Sitôt arrivé au pouvoir, la situation se dégrade et la cour impériale de Tilesse devient très vite un lieu dangereux. Finis les magouilles de nobles, les jeux de pouvoirs et autre, Odavh est un homme direct qui élimine sans détour tous ceux qu’il juge gênants, sans autre forme de procès. Et tous ceux qui ont le cran de lui tenir tête la perdent aussitôt. Toute tentative de rébellion est immédiatement punie dans le sang, au plus grand plaisir de l’empereur cinglé.

Sa cour devient vite le théâtre d’activités malsaines. Aux partis de chasse de son adolescence, l’empereur et ses proches pratiquent maintenant la chasse à l’homme, ainsi que d’autres divertissements barbares et sadiques. Les combats de gladiateurs se multiplient et Odavh fait même construire une grande arène à Tilesse pour profiter au maximum des jeux sanglant qu’il affectionne tant.

Il aura pour épouse à 20 ans une noble contrainte par le jeu des alliances qui subira le fait de devoir lui donner un fils, Ilukian. L’empereur exécutera lui-même sa femme au bout de huit ans de mariage. Officiellement, pour trahison car elle l’aurait trahie en donnant des informations à des nobles qui conspiraient contre lui. Officieusement, certains avancent que c’était car elle avait une mauvaise influence sur son fils qu’il voulait rendre aussi dingue que lui et d’autres disent que c’était juste pour le plaisir sadique de pouvoir tuer sa propre femme au vu et aux sus de tous.

Le destin finira par lui donner cette guerre qu’il espérait tant avec l’arrivée de l’armée de la reine harpie. Mais aussi cinglé était-il, il fallait bien reconnaitre qu’Odavh était excellent combattant et bon général. Il repousse sans trop de difficultés l’armée harpie et lors de la bataille des rives du jalan, son arrogance le pousse à accepter le défi de la reine Tzenker. Les deux s’entretueront, mettant à la fois fin à l’invasion harpie et aux 23 années du règne de terreur de l’empereur sanglant.

Du côté de Feliona, la mort de cet empereur fut un soulagement pour les Nat Urvan car sans l’attaque des harpies, il aurait été plus que probable qu’Odavh ait déclenché une guerre avec le royaume afin de satisfaire ses pulsions bellicistes en prétextant vouloir le récupérer.

Ilukian Nat Eiran était tout ce que son père, Odavh, n’était pas. En fait, les deux hommes étaient aussi différents que pouvaient l’être le jour et la nuit. Là où son père n’était que guerre et violence, son fils n’était que paix et tranquillité.

La seule qualité commune des deux hommes était d’être aussi bons combattants mais contrairement à Odavh qui ne ratait jamais une occasion de faire couler le sang, Ilukian ne se battait jamais sans une raison valable.

Mais malgré tout, Ilukian était quelqu’un avec un caractère fort et déterminé, même s’il avait hérité de la douceur de sa mère. Voir son propre père tuer cette dernière alors qu’il était enfant fut l’acte qui brisa tout lien entre les deux hommes et renforça la volonté d’Ilukian. Le prince daigna à peine se présenter devant le bûcher funéraire de son père et seulement par pur respect des traditions.

Couronné empereur rapidement à l’âge de 20 ans, il a pour dure mission de reconstruire un empire ravagé par une guerre et toutes les folies de son père. En tant que souverain, il fut progressiste et éclairé.

Son premier acte une fois couronné fut d’ordonner la démolition jusqu’à la dernière pierre de la grande arène construite par son père. Par la suite, il prononça plusieurs lois qui, notamment, interdisaient tout combat de gladiateurs, même pour la noblesse, interdisaient le recours à la torture sur les prisonniers et ordonna que la seule méthode d’exécution pour les condamné à mort serait la simple décapitation, loin de toutes les méthodes tordues, voir dégueulasses qui amusaient son père.

Nombres de ses lois furent sources d’inspiration pour son voisin Feliona qui ne tarda pas à les appliquer aussi sur son propre territoire.

Ilukian régna pendant plus de 50 ans d’un règne éclairé qui mit le raffinement et l’art en valeur, mécène prolifique, il était un grand amateur d’art et de poésie. Il prit épouse peu après son couronnement et fit au mieux pour construire avec elle la famille heureuse et soudée que son père cinglé n’aurait jamais pu lui offrir.

Il s’éteignit naturellement à un âge avancé, laissant derrière lui un empire solide et stable.

Cette magnifique jeune femme est née sous le nom d’Irisia Numis, fille du duc de Numis, l’un des nobles les plus puissants et influents de l’Empire.

Depuis son plus jeune âge, elle a reçue une éducation particulière mais très riche, la préparant à évoluer dans le monde de la noblesse talrëane. C’est une grande lectrice qui possède de grandes connaissances dans de nombreux domaines en plus de celle qu’on attend d’une jeune femme de haut-rang.

Elle est digne, raffinée, bien élevée, tout n’est que grâce en elle mais comme tous les nobles de Talrëa, elle cache des choses derrière son apparence gracile et ses manières soignées.

Grandissant en se faisant rappeler tout le temps qu’elle sera un jour mariée de façon arrangée, le destin en décidera autrement. A l’âge de 20 ans, elle rencontre lors d’un bal un beau jeune homme de la noblesse qui tombe amoureux d’elle et la courtise. Elle le fera patienter plusieurs mois, testant ses sentiments pour elle avant de finir charmer à son tour. Et le fait qu’il soit l’empereur aida aussi à balayer les dernières hésitations car elle pouvait ainsi satisfaire les besoins familiaux.

Proche de son mari sur plusieurs plans, la jeune femme dût affronter de terribles épreuves. La première fut d’apprendre sa stérilité après avoir tenté d’offrir un enfant à son mari. Elle dut supporter la honte de cette condition rendue publique et les pressions de plus en plus forte qui s’exercèrent pour tenter de briser son couple. Mais la jeune femme n’était pas prête à renoncer à sa place et à son mari aussi aisément…

Grâce à la science des terriens, elle réussit secrètement à offrir à son mari ce qu'ils voulaient : une descendance. Elle mit au monde des triplés mais le destin ne lui laissa pas l'opportunité de profiter longtemps de sa famille. Elle fut victime d'un complot destiné à tuer Taranis et mourut empoisonnée : laissant une famille et un empire endeuillé.