Lyra est une jeune fille à la fois douce et intravertie. Elle n'est pas très sociale et n'aime pas le contact avec les personnes. Il est rare de la voir parler avec des personnes et elle préfère souvent rester à l'écart des zones peuplées. C'est une jeune fille très curieuse et passionnée. Une fois qu'elle est intéressée par quelque chose, elle cherchera toujours à en savoir plus mais bien évidemment tout ça par elle-même.

Lyraëlle n'est pas une froussarde de base, pourtant, une chose lui fait extrêmement peur : les petits espaces clos, elle est claustrophobe … Un peu maniaque et bordélique … Vous allez me dire que ça ne va pas ensemble, oui et non … Lyra n’aime pas trop ranger, mais ne supporte pas que son lieu de vie soit sale. Elle laisse le bazar s’accumuler, mais aboie sur ceux qui font des miettes. Parfois, elle est prise de sortes de crises compulsives, et se met à tout ranger et tout nettoyer. Et ca peut durer longtemps ...

Elle n'est pas quelqu'un qui marche forcément au physique, quoi qu'il compte tout de même un peu. Mais elle marche surtout à la personnalité de la personne. Elle déteste les orgueilleux et les vaniteux, qui l'horripilent au plus haut point, et par dessus tout, elle déteste qu'on lui mente. Quand elle s'en rend compte, elle peut se mettre dans une colère folle, et dieu sait que ce n'est pas son genre. Elle est très sensible à l'humour et à la douceur. Possessive, elle peut s'attacher très vite et n'aime pas voir ceux qu’elle apprécie avoir des soucis. Elle est plutôt quelqu'un de rancunier et elle ne pardonne pas facilement les erreurs des autres.

Demoiselle de petite taille et d'allure plutôt fragile, Lyraëlle ne doit être guère plus lourde qu'un sac à patates. Elle a donc tout pour être discrète sauf que sa chevelure rose ondulant sur ses épaules n’a de cesse d'attirer les regards. Elle n’a pas toujours eu les cheveux de cette teinte. Blonde à l’origine, voir presque blanche, elle a décidé de changer lorsqu’elle est arrivée à la tour des mages pour, selon elle, devenir quelqu’un. Quelques traits légèrement enfantins par moment complètent le visage plutôt gracieux de la jeune fille.

Bien que consciente d'être une jolie demoiselle, la jeune Daketh ne s'en est pour autant jamais servi pour arriver à ses fins. Préférant les tenues simples et pratiques aux vêtements compliqués et "tendance", elle se laisse pourtant parfois aller à porter une robe lors des événements qui ont lieu de temps en temps.

Lyra n'a pas de couleur favorite. Elle s'habille avec ce qui lui tombe sous la main tout en faisant quand même attention que les couleurs s'accordent. Des ballerines plates viennent souvent compléter sa tenue. Son péché mignon ? Garder ses cheveux détachés et lui retombant ainsi sur les épaules.

J'aime les gens qui me demandent de raconter ma vie. Car ils ont cette sale manie de croire qu'on se souvient toujours de tout et qu'ils restent pendus à nos lèvres en croyant qu'on ne dira que la vérité. Une vérité qui se devra être émouvante, bouleversante... Pour ce qui est du bouleversement, j'ai de quoi servir. Alors je vais servir, mais, désolée de vous décevoir, je ne me souviens absolument pas des premières années de ma vie. Du ventre de ma mère, je ne sais plus rien, de la sortie de son utérus non plus, je suppose que c’est à ce moment là que mon père a commencé à me détester, me mettant sur le dos la mort de ma mère.

Je n’étais pas sa fille … Voilà les mots qu’il n’arrêtait pas de prononcer dès que je faisais quelque chose de mal. D’ailleurs, je n’existais pas, aux yeux de personne. A ma naissance, mon père avait simplement affirmé que ma mère était morte en m’emportant avec elle. Pourquoi avait-il dit ça alors que j’étais bien là ? Aucune idée mais vu le calvaire que je subis pendant quelques années, je comprends mieux pourquoi. Il voulait me faire payer la mort de ma mère et pour cela, j’étais son esclave. Oh j’avais une chambre … au sous-sol … Sortir ? Non jamais, enfin … si je le faisais discrètement la nuit pour aller voir les quelques chevaux que mon père élevait pour ensuite vende. Je ne savais pas monter et je le regrettais mas ça ne m’empêchait pas de passer du temps avec les animaux. Du moins, je pus le faire jusqu’à mes dix ans …

Le jour de mon dixième anniversaire, mon père sortit de sa torpeur et réalisa que j'étais devenue une jeune adolescente et que je ressemblais de plus en plus à ma mère. C'est ainsi qu'il m'autorisa à sortir pour la première fois en journée et qu’il me donna un cours d’équitation. Je fus surprise mais ne le montra pas. Que cela allait-il caché ? Jamais mon père n'aurait réagit comme ça sans y voir un intérêt pour lui-même.

Je le compris le soir même quand il déboula dans ma chambre, complètement ivre. Sortant des mots sans queue ni tête, il arracha mes couvertures avant de poser ses mains sur moi. Je vous passerais la suite tellement je suis écœurée. Je dus subir ça pendant plusieurs mois sans rien dire, pleurant à chaque fois qu'il quittait la pièce après avoir souiller mon corps. Je me relevais pour me laver, essayant de chasser cette odeur nauséabonde qu'il transportait tout le temps avec lui, mais rien y faisait, je me sentais de plus en plus mal.

Pendant presque deux années, je gardai le silence, pleurant toutes les nuits après son passage, serrant les dents en me demandant ce que j’avais fait pour subir ça mais une nuit je craquai. Le repoussant vivement, je me pris une baffe retentissante qui eut pour effet, non pas de me faire taire, mais me surpasser pour m’éloigner. C’est à ce moment là, qu’une flamme, d’environ un mètre et venant de nulle part, jaillit sur le lit entre lui et moi. Sautant vivement du lit, je sortis rapidement de la cave et me précipita à l’extérieur pour rejoindre les écuries. C’est de là que j’assistai au spectacle de notre maison en feu, mon père n’étant pas sortie de la demeure. Quand les voisins débarquèrent quelques heures plus tard, ils me trouvèrent complètement nue roulée en boule dans le foin à côté d’un cheval.

Ce qu’il se passa dans les jours voir les mois qui suivirent, je ne pourrais vous le dire. J’étais complètement perdue et traumatisée par ce qui s’était passée. Mais quand enfin je revins dans le monde des vivants, j’étais à la tour des mages. Une jeune femme m’expliqua tout et m’apprit qu’elle était désormais celle qui allait m’apprendre à contrôler mon don.

Je me suis lancée à fond dans cet apprentissage, m’en servant comme défouloir et surtout étant avides d’apprendre et de combler mes lacunes. N’ayant jamais eu la possibilité d'étudier, ce ne fut pas évident mais j’étais extrêmement volontaire et en plus, il s’avéra que j’avais des facilités d’apprentissage. Voilà comment j’en suis maintenant à dix-huit ans, à contempler l’avenir en me demandant ce que je pourrais bien faire comme métier. Jamais encore je n’avais vu aussi loin, trop occupée à ne pas vouloir penser à mon passé. Mais pour se forger un avenir des plus sereins, il faut être en sérénité avec son passé et pour ça, il va déjà falloir que j’ose retourner sur les terres de ma naissance …

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