Psychologie & Physiologie
Hum...Que dire, que dire ? Je ne suis pas un homme de haute stature, un simple mètre soixante-douze. Bon, pour un japonais, je suis plutôt grand, peut-être...mais bon, c’est une taille dans les normes. Mes traits sont assez fin, et je fais trés svelte comme homme. Pourtant, si je me met nu devant vous : mes muscles sont clairement présent et taillé. Je suis pas du genre moelleux finalement.
Le kendo et les arts comme le jujitsu ont taillé mon corps au fil des années. Et si j’ai toujours l’impression de vouloir dormir, avec un regard marron clair rêveur...je n’ai jamais manqué un entraînement. Sinon, j’ai la peau assez clair et des cheveux longs d’un noir profond. Quand je dis long, c’est long. Ils atteignent le haut de mon fessier. En plus, ils ont tendances à partir en mèches un peu folle pour encadrer mon visage. Mais je les attaches un minimum. Quitte à devoir passer du temps la nuit venu à démêler ma tignasse. Cela me fait me souvenir que j’ai dû fuir Elwood une fois : elle voulait me les couper la garce !
Après, rien de notable si ce n’est quelques fines cicatrices par endroit. Un reste de blessure par balle dans l’épaule. Une taillade dans le dos par-ci. J’en ai pas un grand nombre, mais j’en ai quelques unes. Entre yakuzas on ne se fait pas de cadeau : et même avec les petits gangs qui veulent faire ce qu’ils veulent sur notre territoire. D’ailleurs, en parlant de dos...j’ai un tatouage qui fait le haut de mon dos. Dans les tons noir et or, il représente un dragon...plus précisément, il s’agit du yamato no orochi : ses 8 têtes béantes. Même si une de ses têtes vient se terminer sur l’avant de mon corps. Comme si le dragon essayait d’aller voir ce qui se cache à l’avant. Nuages et Pivoines accompagnent le fond et le dragon...Et ce tatouage n’est que le début. J’aurais put le continuer avec le temps : jusqu’à en faire un irezumi. La marque même de mon appartenance aux Yakuza.
Car oui, je suis un yakuza. Je n’ai pas vraiment de scrupule à arnaquer les gens, ou même à leur défoncer les dents. Combien même suis-je souvent vu comme un rêveur, je sais être sérieux. Je sais quant il est nécessaire que je montre “ma présence”...Et quant cela n’est pas indispensable.
Cependant, je ne suis pas avide de richesses ou de gloire. Je ne suis pas ambitieux, et peut-être est-ce là que j’ai pêché. Je suis un peu trop la voie chevaleresque : ainsi même des civils corrompus sans lien avec la mafia, je ne les aurais tué que s’ils avaient fait mine de refaire surface après un bon démontage de tête. Enfin, je crois qu’un de mes hommes de main les éliminer dans l’ombre “sans que je le sache”...Que ce sont les valeurs de la voie chevaleresque ? Elles, je les connait par coeur : les neufs règles qui ont régit ma vie et qui me guident encore. Vraiment, je suis vieux jeu…
Un : Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
Deux : Tu ne prendras pas la femme du voisin.
Trois : Tu ne voleras pas l'organisation.
Quatre : Tu ne te drogueras pas.
Cinq : Tu devras obéissance et respect à ton supérieur.
Six : Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui.
Sept : Tu ne devras parler du groupe à quiconque.
Huit : En prison tu ne diras rien.
Neuf : Il n'est pas permis de tuer un katagari
Je dois vraiment être fou pour les respecter : non ? ...Pourtant, je n’ai rien dit, jamais, lorsque je fut emprisonné. Pourtant, je serais prêt à donner ma vie pour mon grand-père. Pourtant, je n’ai jamais pensé à m’enrichir en volant l’organisation. Je n’ai jamais provoquer mes camarades civils lorsque j’étais à l’école, ou même dans la rue. Je n’ai jamais poussé une femme à tromper son mari, ou un homme à tromper sa femme. Et j’ai toujours suivit les protocoles.
Ces valeurs me résument...mais pourtant, elles ne font pas tout ce que je suis. Car au fond, j’aspire probablement a une vie “plus simple”. Moins codifié. Mais lorsque je vis ainsi, je me sens incomplet. Vraiment, je ne dois pas être né à la bonne époque...alors, au moins sur ce monde nouveau, je me sens étrangement à l’aise. Comme si je pouvais me trouver une place...pourtant, le poids des responsabilités : je ne l’oublie pas.
Biographie
Hum...Franchement ? Cela m’ennui et me fatigue de vous raconter ma vie. Mais bon, on m’a promis une semaine entière de vacances avec juste de la sieste au programme si je faisais cet effort. Aussi, je vais le faire.
Pour comprendre mon hitsoire, il faut comprendre l’histoire des Inagawa.
La famille Inagawa, qui prospère toujours sous l’enseigne des “Industries Inagawa” depuis 1992 est mon contexte de naissance. Une famille où on peut dire que je n’ai jamais manqué de frères...Une famille de Yakuza.
Cela serait compliqué d’expliquer ce que nous, yakuza, nous sommes. Mais “l’avantage” de ma famille reste son attitude à vouloir conserver ce que l’on nomme la “Voie Chevaleresque”. Honnêtement, certaines règles comme celle de ne pas tuer de katagiri, les personnes sans lien avec la pègre, cela fait longtemps qu’elles sont plus vraiment écouté. Mais une majorité des règles sont suivit par ma famille : enfin, je les appliquais. Éduqué avec, et les ayant fait suivre à mes subordonnés. Mais je vais un peu vite là.
La fédération terrienne a beau être devenu grande et puissante, les milieux de l’ombre et de la pègre n’ont jamais disparu. Officiellement, nous faisons fortune dans l’immobilier. Mais les jeux d’argent et la prostitution restent des secteurs de la famille. Avec le temps, nous nous sommes en grande partie éloigné des trafics de drogues, peu d’intérêt sur le long terme et plus de soucis à traiter en cas de raté.
Bref, j’ai grandit éduqué par mon grand-père : l’Oyabun. Mon père était à l’époque son premier lieutenant -le wakagashira- et il était présumé à hériter du statut. Papi voulait prendre un peu de repos avant que la vieillesse ne soit trop forte.
Je suis allé dans des écoles de renommées. J’ai étudié comme le désirait ma famille. Craint car j’étais le fils Inagawa, celui dont tous savait ce que serait mon futur. Je deviendrais yakuza, et servirait ma famille afin d’être digne de devenir lieutenant du clan, et nommé comme successeur légitime. En fait, tous ça, je m’en fichais. J’avais des facilités pour les études alors je m’ennuyais souvent. Et je profitais de la crainte que j’inspirais pour me prélasser tranquillement. A la maison, on m’enseignait l’art du kendo, et quelques arts martiaux pour que je sois toujours sur mes gardes. Et on attendait de moi des résultats. Ce n’était pas possible pour moi d’être “un enfant comme les autres”.
L’Oyabun avait de fortes attentes envers ma personne...mais au moins, avec mon père, je pouvais rester un gamin comme un autre. Je crois que la seule fois qu’on m’a autorisé à pleurer : c’est lors de l’annonce de sa mort. Une altercation entre gang qui a mal fini...très mal fini.
Pour moi, peu m’importait le sang qui fut versé en représsailles. On m’avait retiré mon modèle, mon père. Alors, je fut placé sous la tutelle de mon grand-père, et ma mère...je ne la revis plus. Elle voulait m’éloigner de ce monde, avoir ma garde et partir loin...mais lorsqu’on a le pouvoir, on a l’argent aussi. Et avec cela, il n’est pas difficile de l’emporter, juridiquement, sur une femme seule et sans revenue pour la garde de l’héritier d’une grande entreprise. Tout est affaire de gros sous lorsqu’on y regarde de plus prêt. Peut-être est-ce pour cela qu’après cette disparition, je me fis moins motivé.
Je préférais de loin me reposer que travailler. Et cela énervait l’Oyabun...Qui en même temps ne disait rien réellement : car j’offrais du résultat. Dés mes 16 ans, je commençais à parfois manquer les cours pour tremper dans leurs magouilles. Contrats peu net. Arnaque immobilière. Bar d’hôtes ou d’hôtesses dissimulant des réseaux de prostitution et dont il fallait assurer la sécurité. Salle de casino clandestin. Je n’ai jamais été un “petit frère” et toujours “le jeune maître”...Alors, je commandais avec habilité. Avec ruse, mais aussi, avec un côté implacable pour la voie chevaleresque qui, selon moi, est la seule chose qui nous différencie de vulgaires criminels. Nous n’existons pas pour opprimer, nous existons pour protéger dans l’ombre...en théorie. La pratique m’a bien révélé que c’est bien plus compliqué lorsque quelqu’un désire plus de pouvoirs.
Petit à petit, je me suis fait ma place. Il serait mentir de dire qu’il n’y avait pas toute une faction derrière moi. J’appartenais à la maison-mère, et les affiliés de cette-dernière n’avaient que peu de doute sur mes talents. Le fait que j’obtienne avec de l’avance mon diplôme de psychologie ne fit qu’accroître ce fait. Mais au final, je pense que je nageais en eaux troubles.
Servant des idées qui n’ont peut-être plus lieu d’être. Voyant mon grand-père se faire vieux, et se faire manipuler par le premier lieutenant : le successeur de mon père.
Je ne suis pas dupe : je sais pertinemment que la mauvaise vision de ma personne provient des déformations susurrer aux oreilles de l’oyabun. Mais, je ne voulais pas spécialement reprendre la tête du clan, juste vivre selon mes valeurs morales. Alors, lorsque j’ai constaté qu’on avait tout organisé pour l’explosion d’un poste de police qui m’avait cherché embrouille deux jours avant...je savais avant même que l’enquête ne commence qu’on m’avait trahi. Qui ? Une personne à la solde du Wakagashira. Mais vous savez, dans une famille de plus de 4000 membres : il serait délicat de dire qui exécuta ses ordres pour me faire plonger.
Je ne fus pas défendu par mon grand-père. Car mon acte n’était clairement pas accepté. La seule chose qu’il fit fut d’éviter le scandale et les gros titres en faisant passer cette affaire en catimini. Moi, je baillais déjà d’ennui. La prison hein ? Je me voyais déjà avec les cheveux coupé court, et dans une tenue qui laisserait voir mon irezumi tout juste commencé, jamais terminé. Je réfléchissais déjà à des plans pour ne pas être ennuyé là-bas : et dormir. Tout en veillant à ne pas être “parfait” : être libéré en avance pour bonne conduite est une mauvaise étiquette pour le clan. C’est lui apportait de la honte…
Mais malgré mon silence, malgré le fait que je faisais comme si je les ignoré : n’ouvrant pas la bouche une seule fois lors de mon interrogatoire, ou des preuves accablantes étaient mises sous mon nez..ils savaient la vérité. Quelqu’un avait mouchardé ? Ou ils ont leurs infiltrés dans nos rangs et savent qu’on voulait m’écarter ? Voir-même, leur mouchard était-il l’un des rares hommes à connaître ma pensée profonde : et le fait que je ne devais pas vivre à la bonne époque, trop protecteur, trop “chevaleresque”. Je ne sais pas, et même si je suppute que Crescent sache la vérité : je n’ai pas cherché à l’obtenir.
On m’a écarté du milieu en m’envoyant sur l’Arche. Une façon, habile j’en conviens, de me réhabiliter face à la vie civile. De me faire sortir, m’arracher de force, à la vie de tromperies, d’ombres, de morts et de violences qu’est la mienne. Comment ne suis-je pas devenu un pourri en vivant comme j’ai vécu ? Je l’ignore...et eux aussi je pense. Alors, il semblait normal de vouloir faire de moi un “honnête citoyen” d’autant si j’avais été trahit par ma propre famille. Et abandonné par mon propre parent.
On m’a confié à Taylor...et si j’ai causé de sacré désastre et plus d’intoxication qu’elle et ses essais culinaires étranges : on a jamais voulu m’arracher du secteur. Enfin, si en partie. Avec ce village terminé, mes compétences de politicien et de psychologie pouvait aider pour faire médiateur. Et mes aptitudes reconnues de kendoka et de pratiquant jujitsu faisait qu’on ne craignait pas trop que je me casse. Même si on m’interdit encore de ne fut-ce qu’effleurer une arme de poing...Je reste une personne ayant déjà du sang sur les mains : et n’ayant ni remords, ni regrets à cela.
Je me dis, parfois, qu’il me manque le kimono et le jitte pour ressembler aux policiers de l’ére edo, et alors, j’en rigole légèrement. Mais je squatte toujours le restaurant de Taylor, jusqu’à ce qu’on me force à cesser ma sieste pour “travailler”. Que cela soit en cuisine pour tenter de créer l’arme bactérienne par excellence : ou pour calmer des idiots au sang chaud.
Mais mes pensées sont tournées vers la Terre. Vers “les miens”. J’ai apprit la mort de mon grand-père au détour d’un couloir. Mon cas étant spécial, je n’ai pas reçu le droit à des conférences audio en fait. Mais je me doute qu’entre ceux qui doivent toujours me vouloir de retour en chef, ceux pour que le Wakagashira deviennent oyabun et les diverses autres petites factions. Le fait que je sois si loin de chez moi...Le clan Inagawa existera-t-il seulement encore à mon retour ? Ou serais-je définitivement une relique, sans même un chez-soi où rentrer ? Voir...serais-je tuer dés mon arrivé pour couper court à tout ?
Ces pensées m’assaillent, et mon sommeil est plus agité alors même qu’il devrait être tranquille. J’ignore ce que je ferais, lorsque l’Amaterasu sera là. Signe divin que ce nom ? Je me demande...