HISTOIRE
Mon histoire...je ne parle pas beaucoup de moi et surtout mon histoire passée. Mais vu que je n'ai pas le choix, je vais vous raconter quelques parties importantes de ma vie. À vous de croire ou non. Je ne vais que dire la vérité sans mentir.
Je suis né dans le royaume de Feliona, plus précisément à Amecar. J'y est passé une grande partie de ma vie là-bas, au château de mon père. Château ? Mon père est un Marquis. Ma mère ? Hé bien...c'est compliqué. Mon père n'avait pas de femme, préférant vivre seul pour le reste de sa vie. Il avait eu une femme durant le passé, qui lui avait donné même un fils, mon grand frère Tristian, mais elle est morte peu de temps après son accouchement. Mon père s'était juré de ne plus s'attacher à une autre femme depuis...
Ma mère ? Une très jeune femme de ménage, cheveux longs brun ondulé, petite et mignonne, gentille, coquine et rieuse. Mon père s'était épris d'elle, même s'il avait juré de ne plus s'attacher à aucune femme. Elle avait, apparemment, ce tempérament de femme sage, malgré son âge, et elle charmait les gens avec sa belle voix. Il avait cédé devant elle et...quelques mois plus tard, elle avait donné des jumeaux. Moi et ma soeur, Endrastea. Ma soeur que j'aime et que j'adore. Moi et elle, nous sommes comme l'eau et la terre. Je suis la terre et bien sûr elle est mon eau. Sans elle, je serais déjà mort ou...asséché.
Je n'ai jamais connu ma mère et je n'ai franchement pas pensé de la retrouver. Quelques femmes de ménage m'en parlaient brièvement en secret. Une d'entre elles m'avait dit que mon père, après que ma mère avait enfanté moi et ma soeur, avait exigé un compromis. Soit qu'elle restait, ce qui résultait à nous tué, ou bien qu'elle disparaissait du royaume et qu'il nous garde.
Je pense que vous savez quel choix elle avait choisi...
Elle avait disparu du royaume de Feliona.
Je me demande pourquoi mon père aurait pu faire une telle chose. Peut-être parce qu'il voulait éviter quelques problèmes gênants...et qu'il avait peur de cette femme et ses charmes de reines. Je ne sais pas trop. Mais bon, je ne pourrais vous en dire plus, vu que je n'ai jamais été là durant le passé.
Mon père nous traitait quand même bien. Oui, il y avait quelques moments où il exigeait beaucoup de moi et ma soeur. Nous sommes des bâtards, donc pas à l'abri des regards et des jugements négatifs. C'était normal. Nous sommes des demi-nobles, alors on ne pouvait pas jouir de beaucoup chose avec autant de liberté.
Mon père fut un paternel exemplaire et toujours là pour nous. Certes, nous étions ses enfants à la fois ses esclaves, mais nous avions eu quand même une petite vie tranquille. Ça aurait été pu être pire...
Dans les débuts de mon enfance, de ma naissance vers l'âge de 9 ans, moi et ma soeur nous étions presque toujours ensemble. J'étais un jeune homme très faible, qui avait peur de tout, et surtout ...j'étais très malade. Je n'étais pas très brillant non plus. Ma soeur, elle, elle fut énergique, malgré qu'elle était toujours calme, intelligente, ambitieuse... merveilleuse et généreuse. Elle était toujours là pour moi, restant souvent à mes côtés pour m'aider à me soigner. Elle me disait qu'elle aimerait étudier en plantes pour aider à me guérir et aussi...aider les gens. Je l'avais encouragé parce que je savais que moi....je n'avais aucune ambition et aucun courage comme elle. Si je pouvais faire quelque chose de ma peau, c'était de la soutenir. Elle qui était si rayonnante, moi qui étais si sombre et laid de l'intérieur...
Je me suis juré que j'essayerais de la protéger, quitte à sacrifier n'importe quoi, ma propre vie même. J'étais faible et ça me rendait en colère. Dans ce moment de jeunesse, je me maudissais de ma santé trop fragile et de mon idiot de cerveau. Endrastea était toujours là, à me tenir la main, souriante et calme. Moi, timide et incertain, je ne faisais pas le poids contre elle. J'étais un tas de merde à côté de cette perle.
Ma soeur, mon âme....elle est ma tendre moitié. Moi et elle, nous sommes liés bien plus que par le sang. Nous nous comprenons avec un simple contact, un simple regard ou une simple présence. Nous sommes jumeaux, comme les deux côtés d'une lame d'épée.
À mes 10 ans, mon père m'avait annoncé que ma soeur était partie pour l'école de magie. Ce fut pour moi un moment déchirant. Je me rappelle de ses cris de rages et de mort que je lançais, essayant même d'arracher ma propre peau. Je ne supportais pas d'être séparé de ma soeur...parce que j'étais dépendant affectif de cette femme. Pourquoi, me disais-je, pourquoi tout était contre moi ? Je fus un faible, bien trop faible. Même mon père me le reprochait souvent...
Après m'être calmé, mon père n'avait pas perdu de temps pour me mettre sur le dos tous les enseignements pour devenir chevalier. Moi, un bâtard, devenir un chevalier ? À l'époque, j'étais si frêle et fragile que je n'arrivais pas à manier une arme correctement. J'avais peur de me battre, peur de la guerre, peur de tout danger. J'avais même peur de m'aventurer dans la forêt seule. La seule chose qui ne m'effrayait pas c'était le noir. Ma soeur, elle, en avait peur. Nous sommes comme deux contraires....deux pôles...
Mon père me disait que je savais déjà montrer à cheval, chasser et manier une épée. Oui, je savais tout faire ça, mais j'en avais quand même peur. J'étais souvent hésitant et fuyant de ce genre de chose. Peut-être sait-il que je si je mettais de côté cette peur, je pourrais être plus sérieux ? Il voulut vraiment m'en faire un grand guerrier digne. Je me demandais pourquoi et même encore je me le demande. Peut-être parce qu'il ne savait pas quoi faire de ma peau...
Pendant deux ans, je ne quittais pas les côtés de mon paternel. Il m'a promis que si je deviens un chevalier, je pourrais voir un jour ma soeur. Cela m'avait...motivé. Il m'avait permis de lui envoyé des lettres une fois par mois pour ne pas me voir déprimé et périr comme une rose dans le vent. Pendant ce temps, il m'avait apprit plus sérieusement la base que je devais apprendre pour ensuite me confier à un suzerain voisin, un certain comte nommé Kallal De Leysilic. C'était un fier homme, gentil, mais sévère. Semblable à mon père, plus égocentrique.
J'ai dû être son serviteur pendant plusieurs années. J'étais son valet de chambre, l'aidant à se laver et de vêtir. Valet d'écurie, je présentais les montures des familiers du Comte Kallal....sans oublié le mien qu'on m'avait donné. Un basilic gris foncé, jeune et trapu, du nom de Makalar. Il s'était attaché à moi rapidement, lui qui était supposé d'être un des plus mauvais. Je fus aussi un valet de table, servant la nourriture et les viandes que je devais découper. Sans oublié le valet de chasse, j'apprêtais les outils destinés pour les gibiers à la fois de m'occuper de l'entretien des animaux de chasse. Je fus, un peu plus tard, un valet d'arme quand on a considéré que j'étais apte à apprendre l'art de la guerre jusqu'à ce que je devienne un bon combattant de première classe.
Bien sûr, au fil du temps, ce fut difficile pour moi de tout apprendre sans foirer, mais à force d'essayer tout allait si bien. Même qu'une étoile brillait sous moi pour me donner force et courage. De plus en plus que les années avançaient, de plus en plus que mon corps devenait robuste et fort. Même si ma soeur ne fut pas auprès de moi, je savais qu'elle pensait toujours à moi. Mon père me permettait de la voir une fois par année...pendant 3 jours.
Même si je n’aimais pas la guerre, on m'avait forcé à aimer l'art militaire. La violence, le combat...il fallait que j'assimile ça comme une passion aussi fort que l'amour. Certes, ils ont réussi à me transformer en fier guerrier puissant, trop puissant même, mais je garde toujours en moi la peur et la paix. Je n’eus pas le choix d'enfermer mes craintes à double clef. Je ne suis pas fait pour la guerre...sauf que maintenant, je suis noyé dans le monde de la violence pour montrer mon héroïsme et mon courage...force de prouver la valeur de la loi. Un jour, je servirais mon souverain en qui je lui dédierais mon épée. Bien sûr, logiquement aurait été mon père...
Je me rappelle, en plein milieu de mon entrainement, mon frère venait me visiter. Ce que je détestais le plus au monde, c'était qu'on me comparait toujours à lui durant mon enfance. Ma soeur ne m’aurait pas dérangé, parce qu'elle méritait d'être vue plus haute que moi, mais mon frère...non. J'étais son ombre. Quand ma tendre Endrastea fut partie, je me sentais seul, écrasé par le monde qui me comparait à mon frère ou me jugeait de faible. Oui, pour un homme, je fus la riser. Je ne fus pas très brillant non plus, mais...ce n'était pas une raison pour picorer ma carcasse. Depuis que Kallal m'avait pris sous sa charge, tout bascula. Je fus fort, presque exemplaire, essayant mon possible de tout faire pour plaire à tous. Par contre, dans mes débuts, ça n'avait pas été facile. J'ai été beaucoup....maladroit....et par plusieurs fois je m'étais planté...
C'est à force d'essayer de changer qu'on s'améliore.
Après être titré chevalier, à mes 20 ans, mon père voulut me tester. Je n'avait jamais compris pourquoi il tenait tant à faire ceci. Peut-être avait-il un plan pour moi ?
Son test, ou devrais-je dire son caprice, fut que je m'enrôle dans un groupe de mercenaire pour pratiqué mon art de l'épée. De plus, il fallait que je cache mon identité avec un masque. J'en fus...incertain de son choix. Peut-être voulut-il prouver qu'un simple bâtard pourrait aller loin ? Je ne sais pas. Cela semble étrange. Je n'étais pas dans la tête de mon père et jamais je n’y serais. Parfois, ses choix de décisions sont assez spéciaux. Souvent, j'en fus même trop incertain...
Pendant 1 an, suivant ce que mon paternel voulait m'exiger, je fus recruté dans un petit groupe de mercenaire. Mon visage fut toujours caché et je m'étais nommé Hyless. J'ai quitté le groupe après cedit an, quand mon père avait jugé que j'étais prêt à retourner auprès de lui. Très vite, mon nom fut reconnu. Trop bien reconnu...
En revenant au château de mon père, je me rappellerais toujours de ce moment qui a tout basculé ma vie pour la deuxième fois. La première fut donc le départ de ma soeur. La deuxième...était sûrement un test de la vie pour moi.
Je suis venu durant le jour voir mon père, festoyer mon retour avec lui et même le retour de ma soeur. Même si elle était mage, il tenait qu'elle soit dans son château. Elle m'avait dit que père avait des projets pour elle.Mon frère n'était pas là, ayant quitté le château le matin même. Ce n'était pas si grave, moi qui ne voulais pas le voir.Revoir ma soeur...revoir mon père...pouvoir même servir mon paternel en tant que vrai chevalier...j'étais le plus heureux des guerriers. J'en fus si joyeux que tout semblait si bien. Je suis simple d'esprit et cela ne m'en prend pas beaucoup pour me donner le sourire.
Mais...je savais que cette joie était traitresse.
Le soir tombé, moi et ma soeur voulions aller dans un autre royaume pour trouver un cadeau pour notre père. En soirée ? C'était son idée à elle. Elle aimait sortir la nuit pour voir les étoiles. Avant le départ, elle tenait à donner le goûter pour notre paternel. Je l'avais suivi jusqu'au bureau de papa et j'avais attendu à l'extérieur à côté de la porte. Elle tenait à lui donné en vitesse pour ensuite partir. Elle voulait prendre soin de lui et lui être utile. Je savais qu'elle aimait père autant que moi je l'aimais.
Moi qui attendais à l'extérieur, je sentais quelque chose d'étrange en moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais cette drôle de sensation qui me parcourait la colonne. Suis-je nerveux parce que ma nouvelle vie tranquille sera la bonne ? Non...quelque chose de plus étrange...
Soudain, j'ai entendu ma soeur m'appeler, alarmée. Sa voix fut tremblante, brisée, en agonie. Par peur, j'étais entré dans la pièce. Ma soeur s'est jetée sur moi sans attendre, s'accrochant de tout son désespoir sur mon armure. Je l'enlaçai dans mes bras sur le moment, déboussoler. Elle avait redit mon nom, plus brisé et en larmes suivit de '' Père....ne bouge plus''. J'avais dégluti et avais senti un choc à travers mon corps comme un coup de tonnerre. Je ne voulais pas paniquer, sachant que la panique ne servirait à rien. J'avais fermé la porte, en tremblant, et détaché ma soeur de moi. Je l'avais rapidement réconforté tout en prenant du devant pour aller voir mon père....qui tête sur son bureau. J'ai essayé de le réveiller, mais en vain, il ne bougeait plus. J'ai posé mon oreille sur son dos pour voir si son coeur battait toujours et ...non. Il n'y avait pas de sang, ni même de traces de coup. Pourtant, mon père était en santé durant la journée. Non....quelque chose n'allait pas. Mon cerveau s'est mis à paniquer et pensé plein de possibilités. Il en conclut à du poison. Nous sommes des bâtards...nous sommes revenus au château....alors....mon cerveau avait conclu que vu qu'on manque de preuves, mon frère ou même quelques personnes au château allaient blâmer les bâtards. Ma soeur s'y connait en herbe, donc raison de plus pour la blâme elle. Non, non...surtout pas elle. Elle n'avait rien fait et je savais que jamais elle ne ferait une chose pareille. Pas envers notre père...elle qui l'aimait tellement...
Alors, mon cerveau a fait un choix. Attendez, devrais-je dire un choix ? Plutôt, agis sans penser. J'ai pris l'épée de notre paternel, regarder ma soeur en lui disant que tout serait de ma faute si on nous blâme pour ensuite...planter la lame en lui violemment pour faire croire qu'on l'a tué avec l'épée et non avec le poison. Si je devais vivre avec ce fardeau, je le ferais. Pour ma soeur, je ferais n'importe quoi.
Bien sûr, en voyant que ce j'ai fait, j'en fus traumatisé, mais très vite j'ai dû prendre ma soeur, comme rien n'était, pour ensuite quitté le château. Nous étions chanceux, beaucoup étaient couchés. Les quelques gardes, par contre, ne nous avaient même pas vus, comme si...nous étions des ombres. Un d'entre eux nous avait salués rapidement sans trop porter attention. J'avais dirigé ma soeur jusqu'à Makalar, mon basilic gris foncé, pour ensuite m'enfuir. Ma soeur n'avait dit aucun mot et moi non plus. Nous étions plus sur le choc qu'autre chose. J'ai du mettre ma peur et les soucis de côté pour ne pas aggrave l'état de ma soeur. Certes, quelques larmes avaient perlé sur ma joue, mais je restais de marbre. Un chevalier se devait d'être droit et fier....et non un faible. Avant de quitter Féliona, j'ai dû laisser Makalar en arrière. Je ne pouvais pas l'emmener avec moi. Sinon, si on nous cherche, on serait vite repère. Même si je savais que ma soeur n’aurait rien à la fin, moi..je devais couvrir mes arrières.
Moi et Endrastea avons marché beaucoup pour arriver enfin à Talrea. J'ai dû couvrir mon visage et même celui de ma soeur. Nous avions marché pendant longtemps, errer même, jusqu'au jour...où nous avions vu un homme d'un grand calibre entouré de deux gardes qui nous avaient intercepté. Nous étions, apparemment, sur un terrain de chasse et notre place ne se trouvait pas là. À l'affût et surtout en mode défense, j'ai sorti mon épée sans penser. On dirait que je ne savais pas ce que je faisais, croyant que le monde était contre moi. Ma soeur avait essayé de me retenir, mais en vain, je fus trop têtue et sur la défense. L'homme, qui semblait être plus important...un noble en voyant ses accoutrements, descendit de son cheval. Il m'avait demandé de me présenter. Je n'avais pas répondu. J'étais trop confus et sur la défensive de protéger ma soeur que les mots n'arrivaient pas à mes oreilles. Je me disais uniquement dans ma tête, depuis des jours, que les frères sont là pour protéger leurs soeurs...je ne pouvais pas laissé quiconque toucher à la mienne. Un homme comme moi, aussi perdu et avide d'essayer de comprendre, était sur le bord de la dérive. Même si ma soeur essayait de me calmer, la bête rageuse en moi, surtout apeurée, voulait tuer ses hommes...
Mais, intérieurement, je savais que je n’aimais pas la violence gratuite. C'était contre mes principes...
L'homme noble s'avança vers moi et ne brandit pas son épée. J'en fus insulté. J'ai criait même, de dire de le brandir. Je l'insultais même, pour essayer de le provoquer. Moi, chevalier, agir ainsi ? Même ma soeur en fut si surprise. Je cherchais sûrement à me défouler et voir le sang couler. Le sang de mon père encore dans mes visions ne me laissait pas tranquille. Tellement que j'étais rageur à la fois apeurée, ma lame de mon épée tremblait. Moi, Eustacea, homme qui avait longtemps essayé d'agir en preux chevalier, me voilà en petit enfant qui ne sait plus quoi faire. Je pense que j'avais perdu un peu la raison et surtout le contrôle de mon moi intérieur.
Ma soeur, pour me sauver, s'était avancée pour me bloquer. Elle s'était mise entre moi et ledit noble. Sans faire exprès, j'ai voulu la tasser, mais mes mains et mon corps ne bougèrent plus. Elle avait pris la parole, expliquant que nous étions de simple voyageur qui a été attaqué par une bande de bandits. L'homme noble, fronçant les sourcils, nous disaient que pour des simples voyageurs...nous accoutrements nous trahissaient. Moi, encore en train de brandir mon épée avec mon air menaçant, j'ai voulu bouger encore une fois, mais en vain, ma soeur m’avait jeté ce regard. Ce regard de calme et aussi d'inquiétude. J'avais...tombé sur mes genoux, impuissant. Ma tête, rivée au sol, j'ai voulu rager...crié ma colère. Mais je m'étais retenu.
L'homme noble nous avait demandé ce que nous faisions en ces lieux. Ma soeur avait répondu que nous sommes en recherche d'une nouvelle maison...et de quelqu'un en qui servir. Moi, inconsciemment, je lui est dit que j'étais u chevalier en recherche d'un roi à qui servir. Comme si, mon excuse pouvait excuser mon comportement. L'homme noble avait pouffé un rire, me regardant comme si j'étais un homme de cirque. Insulté encore plus, je me suis levé et jeté sur l'homme. Je voyais noir...noir comme la cendre. Le feu de rage qui émanait dans mon coeur, m'embrouillait comme un soleil sur l'heure du midi. D'un coup, je me suis affalé sur le sol. Le noble n'avait rien fait. Mon corps si. J'étais épuisé, n'ayant pas dormi depuis un long moment. Le dernier souvenir que j'avais eu c'était, ma soeur qui criait mon nom d'une voix brisée...
Je m'étais réveillé, des jours plus tard, en sursaut dans un lit. J'étais presque incontrôlable, criant ma rage et ma peur. Ma soeur était proche de moi, essayant de me calmer. Je l'ai prise contre moi, comme si...c'était ma seule résolution. Elle m'avait calmé, me laissant pleurer mes chaudes larmes sur ses vêtements. Moi, chevalier, je pleurais comme un bébé. Peut-être que j'étais blessé du fait que ma vie avait mal tourné, moi qui croyais que ma soeur et moi...nous avions eu un endroit où on pouvait enfin dire ''maison''. Non...j'ai dû faire l'impossible pour ne pas souffrir encore plus.
Je ferais tout pour ma soeur, même si je dois souffrir 10 ans dans les plus pires prisons des royaumes. Quitte à me couper tout ce qui a de moi pour qu'elle soit saine et sauve.
Après m'être calmé, on m'offrir à manger et des nouveaux vêtements. Le noble était entré dans la chambre un peu plus tard. Ma soeur l'avait salué en souriant tandis que moi j'étais encore sur mes gardes. Le noble s'était présenté calmement pour ensuite me demander à moi de me présenter. J'étais hésitant. Endrastea s'était retourné vers moi, me disant que cet homme était assez gentil pour leur offrir un foyer...un travail...à manger...et même qu'il n'avait pas hésité de les sauver. J'étais choqué. Pourquoi un Duc ferait-il ça pour des simples voyageurs ? Sûrement que ma soeur avait tout expliqué notre histoire à cet homme parce qu'elle avait sûrement bidouillé quelque chose. Kadvael Kaine Aamu...ce nom était très rattaché à l'empire Talrea. Ai-je eu de la chance quelque part ?
Je n'avais eu pas le choix de me présenter. Je lui avais même dit que j'étais un chevalier errant qui cherchait un noble à qui servir. Il avait pensé, presque sceptique à mes mots. Il m'avait dit qu'il me testerait pour voir si vraiment je ne mentais pas. Si je réussissais le teste, il aurait une place pour moi.
Je me disais que je ferais tout pour que moi et ma soeur soyons en une place sûre. Servir un noble était ma destiné, moi un simple bâtard qui avait fait beaucoup de chemin.
Cela avait pris quelques jours avant que je me rétablisse. Ce noble Kadvael était venu me voir pour me poser des questions et discuter. Si cet homme était ce que ma soeur m'avait dit, elle qui disait qu'il était gentil, alors je devais lui faire confiance. Ma soeur ne me mentait jamais, elle qui avait le don de voir le bon côté des choses et des gens.
Le temps de mon test était venu à la porte. Il fallait simplement que je montre ce dont que j'étais capable. Un chevalier devrait être fort et sans peur, tout contraire que je suis. Dans mon premier essai, j'avais peur. J'étais maladroit, presque même indécis. Kadvael me regardait en riant à la fois sérieux. Ma soeur lui avait imploré une seconde chance et m'avait emporté un masque. Je me rappelais de lui avoir dit, à elle, que quand je mettais un masque...on dirait que je n'avais peur de rien. Est-ce peut-être un effet psychologique ? En mettant un masque, ton visage et une partie de toi sont cachés. Souvent, tu agis autrement que toi-même. Moi, cela me permettait de cacher mon moi et ma peur...laissant place à mon chevalier intérieur de surgir.
J'avais fait un deuxième essai et ...c'était catastrophique. Je n'étais plus maladroit, mais trop précis dans mes coups. J'ai battu ( pas tuer) en un éclair trois hommes expérimenter de la garde du Duc comme si j'avais combattu toute ma vie bien plus qu'eux. Après m'être arrêté, j'ai vu le visage de Kadvael sérieux et satisfait. Même qu'il était incertain de quelque chose. Il n'avait pas hésité de me demander où j'avais appris à me battre. Dos droit, main sur le coeur, genou à terre, je me rappelais d'avoir dit '' Je ne suis qu'un simple chevalier, je suis un combattant de sang et gardien de mes expériences. Je suis un chevalier sans noble, tout simplement ''. J'ai enlevé mon masque et...automatiquement tourner vers les trois hommes qui se levé avec difficulté. En bafouillant, je m'étais excusé. À cette scène, Kadvael avait pouffé un rire. Un rire ? Pourquoi ...? Qu'est-ce qui était de si drôle ? Je sais que je n'avais pas l'air d'un chevalier à première vue, mais...à rire ...?
Ce Kadvael m'avait accepté après avoir ri un bon coup. J'en fus...si heureux que je m'étais jeté presque à ses pieds en jurant ma fidélité sans hésiter....
Je suis un être simple d'esprit. Cela ne me prend pas beaucoup pour que je me lance dans n'importe quoi. Juré ma fidélité à cet homme était, pour moi, un baume dans mon coeur. Servir quelqu'un...me rendre utile...c'était ce dont j'avais besoin. Pour une fois, j'avais pensé pour moi...
Après 2 ans de ma vie, j'étais à ses services. Kadvael m'avait offert une armure et une épée juste pour moi. Une amure noire enchantée que ma soeur et un plus vieux mage avaient travaillée. L'armure, quand je la porte, pèse une plume tandis qu'en réalité elle est très lourde. Pour les hommes plus petits que moi, elle serait trop lourde pour eux. Je suis un géant, donc cette armure est faite que pour moi. Même qu'elle est faite d'un métal résistant et avec les enchantements, elle me protège beaucoup. Par contre, cette armure à un contre effet. J'ai beaucoup plus chaud que la normale. Bien sûr, elle me recouvre de la tête jusqu'aux pieds. Mon casque, ce que j'aime, modifie ma voix. Elle est presque chuchoteuse avec des échos. Je trouve ça chouette. Ma cape...ma très longue et épaisse cape...à seul enchantement pour me protéger du feu, mais quand elle se fait mouiller, elle devient très lourde. Mon épée, un grand espadon, n' a rien de spécial à part fait d'un alliage très puissant de gros métaux lourd et résistant. Pour moi, étant un homme fort et grand de nature, je peux la manipuler facilement. Bien sûr, cela m'avait pris un moment avant de l'apprivoiser.
M'avoir fait ses cadeaux...seigneur Kadvael m'avait beaucoup trop offert. Je ne savais pas comment le remercier pour tout ce qu'il avait fait pour moi...pour nous...moi et ma soeur. Il m'avait dit tout simplement de suivre ses ordres et servir l'empire.
Et c'était ce que je m'étais mis comme mission.
Kadvael était devenu comme un père pour moi...