Fénix est un jeune garçon assez simple. N’aimant pas les prises de tête, il est du genre à être chaleureux et plutôt souriant, plus apte à plaisanter qu’à faire la moue. Cela lui arrive pourtant parfois, préférant alors se murer dans le silence et éviter les conflits. Cela reste cependant rare, privilégiant l’attitude du "ce n’est pas grave" afin de faire passer les choses en douceur et les laisser se tasser avec le temps. En bref, Fénix est quelqu’un d’amical et d’agréable à vivre, adepte des blagues vaseuses et plaisanteries en tout genre... mais qui ne passent pas forcément toujours très bien. On peut toutefois lui reconnaître d’être tout feu tout flamme lorsqu’il s’exécute, l’excusant en partie par sa bonne humeur communicative.

En parlant de feu, Fénix est depuis toujours fasciné par cet élément. Il ne saurait dire pour quelle raison, mais c’est ainsi alors à quoi bon se prendre la tête à chercher le pourquoi du comment ? Oui, il est aussi du genre à éviter les questions existentielles qui n’apportent rien de concret à sa vie. Ceci en revanche, il sait que c’est dû en grande partie à une certaine flemme qui le pousse aussi à aller droit au but et éviter les longs détours inutiles. Non pas qu’il ne sache pas faire d’efforts, loin de là, mais il cherchera toujours le chemin le plus direct. Là seulement il y mettra l’énergie nécessaire.
Bref, cette fascination des flammes le conduit souvent à jouer avec le feu, au sens propre comme au figuré du coup. Il aurait presque des petites tendances pyromanes parfois, surtout dans ses plaisanteries... Mais une fois de plus, sa gaieté excusera presque tout non ?

A ce titre, Fénix préfère les garçons. Même s’il assume, il n’en parle pas particulièrement, n’y voyant aucun intérêt. De toute façon, cela se voit sûrement parfois, étant particulièrement coquet par exemple. Il peut passer des heures à prendre soin de lui avant d’être satisfait du résultat. Cliché me direz-vous, mais beaucoup ne vivent que de ça après tout non ? Les rumeurs auront donc vite fait de se répandre, même s’il est surprenant de constater combien il sait jouer la comédie et passer outre sa coquetterie pour jouer son rôle jusqu’au bout. Son côté un peu efféminé, sa voix calme, douce et très peu grave, et même son long prénom à consonance particulière (même si ça n’a rien à voir) peuvent facilement mettre sur la voie également. Mais comme dit précédemment, que ça se sache lui importe peu.
En réalité, le seul impact sur sa personnalité à ce niveau là est une certaine appréhension avec le sexe opposé. Il aura plus de mal à aller vers les filles et s’en sentira toujours moins proche. Pourquoi ? Une fois de plus, c’est comme ça !

Efféminé et feu, ce sont les mots utilisés plus tôt qui suffiront à décrire son physique.

Efféminé, car Fénix a des traits très fins. Normal pour son âge me direz-vous, mais sa peau est presque trop lisse et imberbe pour un jeune homme de dix huit ans. S’en dégage une certaine grâce qu’il apprécie, qui elle-même le rend moins viril. Sa chevelure mi-longue, avec ses mèches qui retombent devant son regard angélique et masquant partiellement ses sourcils effilés, ainsi que sa bouche et son nez filiformes accentuent davantage encore cette sensation.
Il n’est pas très épais non plus, au contraire, et il se promène suffisamment souvent torse nu pour laisser apparaître son frêle et délicat corps aux yeux de tous. On y voit aussi alors très bien ses tatouages sur ses bras, tandis que celui sur sa joue droite n’est qu’à moitié visible. Et là aussi, les nombreuses courbes que l’on y distingue font moins masculines que des arrêtes précises et abruptes.

Feu, car Fénix a un teint très orangé dans l’ensemble. A être si souvent torse nu, il n’y a rien de surprenant à ce qu’il ait la peau relativement mate déjà, couleur la plus proche du orange pour l’épiderme. Il expliquera d’ailleurs facilement qu’il se dévêt si facilement et régulièrement car il a trop chaud, comme si son coeur battait d’un feu bouillant. Puis aimant son physique qu’il chérit particulièrement, il n’a avouons-le aucune gêne à s’exécuter, même sans muscles apparents. Il se préfère tel qu’il est de toute façon, n’appréciant pas vraiment les corps trop dessinés.
Ce teint basané se marie alors très bien avec la cascade ardente qui lui sert de chevelure, entre le roux et le blond, ainsi qu’à ses yeux de braises, dont l’iris orangé se mêlant à la lueur parfois espiègle qui s’y reflète lui donnent un regard doux et brûlant à la fois.
Finalement, seuls ses sombres tatouages noirs contrastent légèrement avec cette image. Et encore, cela lui donne une légère tendance de peau cendrée...

Les fameux tatouages sur son corps, au nombre de trois, ne sont pas là pour un seul aspect esthétique. Ils ont aussi et surtout été conçus par un arcaniste (tatoueur il va s’en dire), de telle sorte qu’ils lui confèrent autant de pouvoirs :

~ Métamorphose : Grâce à son tatouage sur la joue droite, Fénix peut user d’illusions pour modifier son apparence et sa voix, et se faire ainsi passer pour quelqu’un d’autre. Ce nouvel individu peut aussi bien être une personne réelle ou alors un être totalement imaginé par le jeune homme. Dans tous les cas ça ne peut qu’être une forme humanoïde, et au mieux plus ou moins grande de quelques centimètres que lui.
L’illusion se produit et se défait dans un effet purement visuel et, on s’en doutera, totalement exigé par Fénix : des flammes, illusoires donc sans aucune incidence pour qui que ce soit, l’enveloppent le temps de changer d’apparence.

~ Projectiles enflammés : Par le biais de son tatouage au bras droit, Fénix peut lancer des petites boules de feu. Suffisantes pour occasionner de vilaines brûlures et enflammer des objets combustibles, elles restent trop peu puissantes pour être vraiment dévastatrices à elles seules. Seuls le temps et les conditions favorables permettraient de propager un incendie.

~ Télékinésie : Par l’intermédiaire de son tatouage au bras gauche, Fénix peut déplacer à distance des objets ni trop lourds, ni trop volumineux, et plutôt statiques. En effet il a pour le moment encore bien du mal à en user sur quelque chose qui se trouve être déjà en mouvement. Aussi ne l’utilise-t-il que rarement sur un individu sans son consentement par exemple. Quant à arrêter un objet dans sa course, il se servira généralement d’un autre pour faire bouclier.
En revanche une fois l’objet sous son contrôle, le mouvement n’est plus une gêne puisque c’est lui qui le crée. Il reste cependant préférable de garder un oeil dessus si il ne veut pas le perdre autrement que de vue. Il pourra aussi en garder la maîtrise si quelque chose venait à faire obstacle, si tant est que cela ne le perturbe pas trop.
Il parvient généralement à agir sur deux objets à la fois, mais pas plus.

Tout d’abord, fait très anodin mais qui mérite tout de même d’être souligné : Fénix collectionne les cristaux de chaleur. On se demande bien pourquoi... Il a également à disposition tout un attirail de cracheur de feu.

- Armes : (A acquérir en RP) Fénix dispose de deux épées jumelles. Quoi que pas tant que ça, puisqu’elles n’ont que la forme et les dimensions en commun. En revanche, elles diffèrent au niveau des couleurs, ce qui lui permet d’ailleurs de les distinguer au point qu’il leur a donné un nom à chacune : Jade et Onyx. On peut s’en douter, le nom a un rapport avec le coloris.
Chaque épée se veut de taille commune, avec une garde relativement banale hormis le pommeau peut-être en forme de trident. En revanche, elles sont un peu plus particulières au niveau de la lame. Celle-ci commence large à la garde pour s’affiner de plus en plus vers le centre avant de s’élargir de nouveau vers le bout, qui se divise en trois pointes. Un peu comme à l’image du pommeau en fait. S’y trouvent également des runes purement esthétiques à la base de chaque lame.

Jade:

Onyx:

Fénix n’ayant aucun talent martial proprement dit et n’aimant pas vraiment se salir les mains (coquetterie quand tu nous tiens), il utilisera ses épées de façon plutôt originale : en les manipulant à distance grâce à sa télékinésie, généralement Jade en défense et Onyx en attaque.

- Compagnon animal : Fénix dispose d’un petit lézard de mage qu’il aura teint de sa couleur favorite, le orange. D’où son nom : Topaz.

Topaz:

Fénix est né fils unique d’une famille noble de Tilesse, dans le royaume de Talrëa. Comme tout seul enfant de riche qui se respecte, on ne peut pas dire qu’il ait manqué de grand chose durant son enfance, développant chez lui une certaine oisiveté, mais tempérée tout de même. Ses parents veillèrent en effet à ce qu’il reçoive une éducation des plus correctes afin qu’il soit instruit et prenne leur succession un jour. Disons juste qu’il fut plus intellectuel que manuel donc.

Très tôt, alors qu’il n’avait que sept ans, il se découvrit une véritable fascination pour le feu. Tout commença avec un simple feu de cheminée, dans lequel il s’amusa à brûler différents objets, des plus anodins aux plus... importants. Sans rentrer dans les détails, disons juste qu’il eut une sévère correction, peut-être amoindrie toutefois par la peur occasionnée chez ses parents par le fait qu’il avait failli s’immoler lui-même.
Mais ça ne le découragea pas pour autant et il multiplia rapidement les plaisanteries autour de cet élément, se découvrant même un talent de cracheur de feu quelques années plus tard. Tout ceci lui valut de nombreuses brûlures bien évidemment, mais sans le rebuter pour autant. Déjà assez coquet en revanche, il fit plus attention afin de ne pas abîmer sa belle et délicate peau.

Ce fut pour ses dix ans que sa mère lui offrit Topaz, son lézard de mage. L’un des cadeaux les plus chers qu’il reçut. Mais ils avaient les moyens, même s’ils éviteraient de faire ça à tous les anniversaires. Mais c’était pour marquer le coup, le cap des dix années. Puis aux yeux de ses parents, il était important de posséder un animal de compagnie. Ca apprenait à devenir responsable d’autrui tout en privilégiant des liens amicaux étroits.
La petite créature devint alors son meilleur confident, surtout que c’est aussi durant cette période qu’il se découvrit sa préférence pour les garçons. Il restait plus facile d’en parler à Topaz qu’à quelqu’un d’autre au début, tout ceci étant nouveau pour lui et ne sachant pas comment y réagir lui-même.

Lors de ses seize ans, alors qu’il assumait pleinement ce qu’il était depuis longtemps maintenant, il eut droit à un autre cadeau non peu coûteux lui aussi : il se rendit chez un tatoueur assez particulier, un arcaniste. Il adorait la magie et rêvait de se faire tatouer depuis longtemps.
Il avait droit à trois tatouages, et donc à autant de capacités, avec quelques limites convenues avec ses parents toutefois. Là aussi l’opération, au-delà du plaisir d’offrir, dissimulait un but éducatif. Conscients de son attrait pour le feu, ses parents virent là un moyen de contenir ses pulsions parfois pyromanes. Ils n’étaient pas dupes et savaient qu’il trouverait toujours un moyen de jouer avec le feu. Qu’il en ait à disposition pour un seul des trois pouvoirs et de moindre puissance, c’étaient là une partie des conditions, permettrait de contrôler un temps soit peu le jeune garçon à ce niveau là selon eux. Puis il y avait encore une part de responsabilisation, le jugeant assez mature pour son âge pour lui offrir ce cadeau maintenant. En tant que créateur de ce feu, il prendrait mieux conscience des conséquences de ses actes que s’il ne faisait qu’intervenir sur un feu déjà existant.
Peut-être tordus comme raisonnements à première vue, ça porta pourtant ses fruits puisque Fénix commis beaucoup moins d’imprudences et ne causa presque plus d’accidents liés aux flammes, et aucun de fâcheux dans tous les cas.

Enfin approchèrent ses dix huit ans. Un autre cadeau se présenta à lui un bon trimestre d’avance, même s’il le connaissait déjà depuis près de neuf mois : il allait avoir un petit frère ! Malheureusement le destin en décida autrement et lui offrit en échange un présent empoisonné : sa mère fit une fausse couche et n’y survécut pas. Au lieu de se retrouver avec un nouvel être cher dans sa vie, il ne fit qu’en perdre un. Forcément très touché par cette nouvelle, le jeune homme s’isola pendant quelques longues semaines, ne parlant qu’à Topaz, son plus précieux souvenir de sa défunte génitrice.
Son père supporta assez mal la nouvelle également, sombrant l’espace de quelques mois dans l’alcool. Ce fut suffisant pour qu’il se détache grandement de la noblesse, s'en éloignant peu à peu avant de finalement la quitter pour une vie plus modeste. Cela arrangeait Fénix toutefois, qui n’était de toute façon pas intéressé par cette voie. Evitons le sentimentalisme larmoyant après tout, et tentons d’y voir les côtés positifs !

Quelques mois plus tard, Fénix ayant déjà fait son deuil et son père en sortant à peine, le duo se retrouva au bas de l’échelle sociale, allant rejoindre les roturier. En effet, adieu la richesse. Une bonne partie de leurs économies était passées dans l’alcool et le reste avait fondu comme une peau de chagrin pour subvenir aux besoins vitaux alors que plus personne ne travaillait. Ce qui expliquait aussi la volonté du père de fuir la noblesse, n'y ayant plus leur place selon lui dans ces conditions. Voilà un changement de vie radical qui s’annonçait pour Fénix, jusqu’alors habitué au confort de sa vie de noble.
Pourtant le jeune homme ne le prenait pas si mal, il avait sûrement toujours souhaité vivre une vie plus simple et abordait celle qui se présentait à lui avec sourire. Mais s’il avait retrouvé toute sa bonne humeur d’autant, il gardait toutefois quelques séquelles de sa peine passée. Déjà son appréhension du sexe opposé ne s’en retrouva que plus forte encore, n’étant véritablement proche que de sa mère jusqu’à maintenant. Ensuite, il développa quelques préjugés sur la notion de frères et soeurs, les tenant pour responsables de ses malheurs. Après tout, c’était son éphémère frère qui avait tué sa mère ! Autant dire qu’il ne souhaitait absolument pas réitérer l’expérience et qu’il comptait bien rester fils unique.

Mais pourtant, voilà que son paternel trouva une nouvelle compagne et qu’ils allaient emménager chez elle, ayant dû vendre leur maison depuis qu’ils n’étaient plus de la noblesse. Un peu précipité selon Fénix, mais nécessaire pour ne pas se retrouver à la rue il devait l’avouer. Il ne restait plus qu’à savoir si cette femme avait des enfants ou non...