Prétendre décrire le caractère d'Athéna en quelques mots est un projet ambitieux, mais autant essayer.
Athéna est une femme tout en nuance : vaniteuse sans se laisser prendre au piège des flatteries, fière tout en étant rongée par une multitude de doutes (cela dit, il n'y a aucune chance pour que vous vous en rendiez compte), bavarde quand elle est à l'aise, moqueuse et sarcastique quand elle ne l'est pas, le trait caractéristique de sa psyché est sa méfiance. Aussi ouverte et joyeuse qu'elle puisse paraître, sa confiance est horriblement difficile à obtenir, car pour une expatriée comme elle, se tenir sur ses gardes est le seul moyen de survivre. Maîtresse des poisons et des élixirs, elle a toujours un plan de secours dans le plan de secours, et son comportement peut changer radicalement selon les circonstances. On peut difficilement la qualifier de gentille ou méchante : elle n'ira pas voler ou tuer ceux qui sont trop faibles pour se défendre, mais elle ne les aidera pas non plus si elle n'a rien à en tirer, et si elle attaque le plus souvent les marchands les moins scrupuleux, c'est principalement parce qu'ils sont aussi les plus riches. Comme toutes les harpies, elle est profondément éprise de liberté, et ne tolère pas de dépendre de quelqu'un, mais elle supporte également difficilement que quelqu'un dépende d'elle. Elle a beaucoup de sang froid, mais dans les situations désespérées, ne vous étonnez pas de la voir soudain perdre toute mesure.

Malgré son appartenance manifeste à la race des Harpies, de loin et avec son déguisement  habituel, n'importe qui pourrait confondre Athéna avec une humaine normale. Comme un grand nombre des siens, ses bras sont détachés de ses ailes et dépourvus de duvet. En revanche, ses doigts se terminent par des griffes noires, courtes mais effilées, qui l'obligent à porter des gants quand elle tâche de passer pour une humaine. Elle est dotée d'une silhouette élancée, ses épaules et ses hanches sont étroites et ses formes, discrètes. Cette apparence, qui serait qualifiée d'effacée dans le monde des humains, est en réalité un formidable avantage en matière de vol : son corps est léger, et dépourvu des "aspérités" féminines qui briseraient son profil aérodynamique. Il faut dire que Vejtar fut très généreux avec elle : dans son dos, au niveau de ses omoplates, deux gigantesques ailes rousses se déploient, d'une envergure approximative de trois mètres. Intéressons nous au motif de ses ailes : "l'arrière" est de couleur rouge sombre, presque bordeaux par endroits, mais moucheté de minuscules tâches, plus vives, rouge pétantes ou d'un jaune légèrement doré. Si vous vous trouvez devant elle, en revanche, vous verrez un plumage roux flamboyant, pratiquement de la même couleur que ses cheveux mais également moucheté de touches jaunes dorées. Cette position vous permettra également de repérer l'émargination importante de ses ailes, qui est synonyme de vols longs, principalement effectués en planant, au détriment des sprints que d'autres harpies sont capables de réaliser. La particularité de ses ailes est leur souplesse : repliées et bien tassées (une situation très inconfortable, mais qui peut avoir ses avantages), elles ne prennent guère plus de place qu'un très très gros sac à dos, ce qu'elle exploite en les recouvrant d'un tissu de toile rêche doté de lanières qui les masque efficacement. Evidemment, lorsqu'elle se fait passer pour humaine, elle ne quitte jamais cet énorme et étrange paquetage, mais que voulez vous, les voyageurs ont de quoi être méfiants !
Le second attribut typiquement Harpie sont ses jambes : les trois quart inférieurs de ses mollet et ses pieds sont constitués de serres de rapace noires grandeur nature. A l'instar des rapaces, elles sont dotées d'une grande force, d'un hallux opposable, et de griffes plutôt longues. Ces serres sont en partie masquées par un plumage duveteux de couleur roux pâle, qui couvre son corps depuis la cheville jusqu'au dessus du genoux, où il finit par se fondre en un duvet imperceptible.
Son visage, en revanche, est humain : ses yeux ont un iris jaune mordoré entouré de blanc, contrairement aux oiseaux de proie. Sa pupille est le seul signe manifestant son origine puisqu'elle peut, à l'instar des rapaces, se contracter ou se dilater volontairement. En dehors de se détail, Athéna a tout d'une humaine classique, mais d'une beauté atypique : légèrement pointu, son visage est animé par ses grands yeux mordorés et son sourire amusé est très contagieux malgré les canines pointues qu'il laisse deviner. Elle possède une chevelure rousse formidablement abondante, qu'elle se contente en général de tresser, quand elle ne la laisse pas libre.
En résumé, Athéna est une Harpie, faite pour le vol, mais elle peut également se faire passer pour une humaine, moyennant préparation.

Pour comprendre l'histoire d'Athéna, mieux vaut revenir un moment avant sa naissance, et faire un rapide topo de l'histoire de sa mère.
Naupacté (oui, je recyle les noms xD) était une Harpie dotée d'un puissant ascendant sur le vent. Elle avait beaucoup d'ambition, et conquit très jeune le poste de Chamane au sein du Clan du Bec Venimeux. C'était une crieuse à la fois puissante et douée, qui avait conquis le respect de ses pairs, et qui donna naissance à trois filles (toutes trois étaient les filles d'hommes du Harem de la chef, ce qui montre à quel point la crieuse était appréciée de la chef). Toutes promettaient de devenir d'excellentes guerrières, mais aucune n'avait de talent pour la maîtrise du vent, ce qui décevait profondément la Chamane.
Mais un pouvoir aussi grand (tout est relatif) réclame forcément des contre parties : Naupacté dût en payer le prix le jour où un ouragan tropical s'approcha de l'île où les Harpies s'étaient réfugiées. Etant la seule crieuse du clan, elle fut seule à s'opposer à l'ouragan et malgré toute sa force vitale et la puissance du nexus où elle s'était réfugiée, elle ne parvint qu'à adoucir le vent, qui transforma l'ouragan en violente tempête. Les Harpies furent secouées, mais il y eut peu de morts. En revanche, Naupacté, qui se tenait sur la corniche escarpée où s'enroulait le Nexus, fut balayée comme une brindille et sa chute s'acheva sur des rochers pointus, qui la blessèrent profondément au ventre. Si elle survécut, il apparut bientôt que, malgré sa science impressionnante des plantes guérisseuses, elle était désormais incapable de mener une grossesse à bien, ce qui était une vraie catastrophe dans l'esprit de la crieuse, puisque aucune de ses filles n'était apte à la remplacer à sa mort et qu'elle refusait de laisser la place à une autre "lignée".
Déterminée à trouver une solution, elle passa des mois dans les îles alentours à étudier les plantes encore inconnues. Cette occupation l'obligea à côtoyer les esclaves qui ramassaient les plantes habituellement, si bien qu'elle finit par découvrir un secret pourtant bien gardé : les esclaves commençaient à se libérer de leurs drogues. Sans encore avertir la chef du clan, elle enquêta un moment avant de se rendre compte qu'à l'origine de cette anomalie se trouvait un esclave particulier. C'était un homme de grande taille, mais dans le genre "grand échalas", dépourvu des muscles et de la prestance des autres captifs, mais en revanche, sa science des herbes était aussi importante, voire, sur certains domaines, supérieure, à celle de la Chamane. Il avait été affecté à la préparation des ingrédients de base que la Chamane utilisait dans ses élixirs, si bien qu'il avait à sa disposition à la fois les ingrédients connus, mais également les plantes encore mal identifiées des îles du sud, ce dont il se servait pour libérer les siens. Aussitôt, Naupacté prévint la chef de clan, et les esclaves libérés furent de nouveau endoctrinés. Cependant, l'habilité de cet esclave lui valut la vie sauve : la Chamane voyait en lui la solution à son problème, et elle plaida si bien sa cause auprès de la chef de clan qu'elle accepta de l'épargner. A l'aide de ces drogues qui avaient rendu le Clan du Bec Venimeux si puissant, elle extorqua au pauvre rebouteux tout le savoir qu'elle pouvait en tirer, et finalement, elle donna naissance à Athéna.

La naissance de cette dernière fut une nouvelle mitigée pour Naupacté : elle avait hérité du médecin une silhouette très fine qui la désavantageait pour le combat, et rien ne garantissait qu'elle serait bénie par le seigneur-vent. De plus, l'obstination de la Chamane avait fini par la mettre en danger, et cette fois, nul médicament ne pourrait plus lui permettre d'enfanter. Au cours des ans, comme Athéna ne manifestait aucun talent particulier pour la magie, sa mère, dépitée, finit par l'ignorer, et relégua son éducation aux autres Harpies, qui s'y intéressaient assez peu.
Mais malgré tout, il restait une personne consciente, liée à Athéna : son père, immunisé aux drogues habituelles. Sans doute n'était-il resté que pour cette fille, involontaire mais de son sang malgré tout, car, alors que les autres Harpies se détournaient de cette enfant trop frêle, il resta près d'elle et tâcha de lui transmettre son savoir d'herboriste, espérant sans doute offrir à sa fille une meilleure place au sein du clan de cette façon. Mais ce n'était pas vraiment une tâche aisée : c'était un homme discret, effacé presque, qui devait de plus mimer l'abrutissement propre aux esclaves (la Chamane avait assuré à la chef qu'elle avait découvert une nouvelle drogue contre laquelle il était impuissant, ce dont elle était elle même certaine), tandis qu'Athéna était une enfant tout feu tout flamme, que l'indifférence des siens poussaient à des actes de plus en plus casse cou pour se faire remarquer. Mais sans doute l'amour de ce père esclave finit-il par la calmer car, aux alentours de ses 8 ans, elle finit par accepter son enseignement et ses conseils, si bien qu'elle appris à parler le soreän mieux que nul autre dans le clan. Sans doute y avait-il un genre d'amour entre ses deux là, mais il était bien discret.
Cependant, plus Athéna grandissait, plus son père constatait des différences entre elle et les autres harpies (toutes filles des hommes les plus forts que leurs mères aient pu monopoliser) : là où ses semblables affichaient des épaules larges et des muscles développés, héritages de leurs pères, Athéna était mince, mais élancée. De plus, ses ailes grandissaient de plus en plus, tant et si bien qu'elle résistait en vol bien plus longtemps que tous les enfants de son âge. Perspicace, son père l'encouragea à développer ces capacités, qui finirent par attirer l'attention du clan. Cependant, sa mère l'ignorait toujours.
Puis, peu après ses douze ans, advint un événement qui bouleversa la situation : lorsque les exploratrices revenaient de leurs longs périples vers les îles alentours, les enfants avaient souvent le droit à des bricoles, troquées contre les élixirs et les poisons si célèbres du clan. Ce jour ci, l'une des guerrières, amusée par l'obstination d'Athéna, l'avait autorisée à porter l'une des jarres à troquer dans une île voisine, bien qu'assez lointaine. A la surprise générale, l'enfant avait soutenu sans faiblir le rythme des adulte (certes peu soutenu, mais durant un long vol) malgré le poids de la jarre. En récompense de cette aide (somme toute très symbolique mais bon), la guerrière en question lui avait remis un petit bijou, datant de l'époque bénie de la Reine Harpie Tzenker. La joie de l'enfant était à la mesure de la jalousie que cette faveur lui valut, et peu de temps après, comme il fallait s'y attendre, l'une de ses sœur lui déroba le bijou en question.
L'incident était banal, et il n'aurait jamais dû éveiller l'attention de qui que ce soit, mais les choses ne se passèrent pas comme prévu : bouillant de rage, Athéna s'élança à la suite de sa sœur, mettant à profit sa formidable vitesse. Cependant, aussi rapide soit-elle, elle n'avait qu'une douzaine d'année et peu d'expérience du vol, alors que sa sœur en avait plus de 20 et avait participé à de nombreux raids : ses ailes étaient puissantes, bien plus longues et larges que celles d'Athéna, et elle n'avait pas grand mal à distancer l'enfant.
Sauf qu'elle n'y parvenait pas.
La rage donne des ailes, c'est bien connu, mais dans le cas d'Athéna, la rage poussa le vent sous ses ailes, et secoua tant et si bien les courants qui croisaient la route de sa sœur que celle ci, secouée comme un prunier par les courants d'air erratiques, lâcha le bijou. Aussitôt, la gamine plongea le récupérer... et croisa le regard de sa mère. La joie, la fierté et une sorte de feu intérieur bien plus inquiétant brillaient dans ses yeux de rapace.

Après cet incident, la vie d'Athéna fut complètement chamboulée : sa mère lui accorda toute son attention, toute sa fierté, et il n'y avait pas de Harpie plus attentionnée. Elle encourageait Athéna à développer ses talents de crieuse, mais également sa vitesse, et sa connaissance des élixirs, au point que l'enfant finit par légèrement regretter les temps passés où l'indifférence général lui laissait bien plus de liberté.
Mais Naupacté avait des projets pour sa fille : alors que les années passaient, elle souffla à l'enfant, puis à l'adolescente, des rêves de grandeur et de domination, tant et si bien que peu après ses 19 ans, à l'occasion d'un jour sacré, elle défia la chef du clan.
Athéna était plus grande, plus jeune, ses ailes étaient plus longues et plus larges, et elle avait de plus ses talents de crieuse (bien que peu développés encore). Mais la chef du Clan était la vétérante d'un grand nombre de défis, et Athéna ne pouvait rivaliser avec sa force : le combat ne dura guère, et se soldat pat la défaite de la jeune arrogante.

Ce fut pour Athéna une leçon des plus dures, mais pas seulement pour son orgueil blessé : il n'était pas rare qu'un défi se solde par la mort d'une des concurrentes, et en voyant sa fille à terre, aux pieds de la chef victorieuse, son père s'était précipitée vers elle, consumé par l'angoisse. Mais ce n'était pas une réaction d'esclave abruti par la drogue : il était démasqué. Trop faible physiquement pour pouvoir servir de reproducteur aux yeux des autres Harpies et trop dangereux pour être laissé en vie, il fut simplement abattu alors qu'Athéna était encore dans les vapes.

Après cet échec, sa mère continua de souffler à sa fille ses rêves de grandeur, mais Athéna s'était fermée à ces tentations. Elle avait ouvert les yeux sur la machination de sa mère, et la douleur d'avoir perdu celui qui s'était occupé d'elle pendant son enfance se mêlait à l'humiliation de son échec. Elle n'en voulait pas à la chef, qui n'avait finalement fait que défendre sa place, et qui l'avait épargné alors que la prudence aurait voulu le contraire, mais en revanche, elle avait une dent contre sa mère qui l'avait manipulé et qui n'avait pas levé le petit doigt pour sauver celui que tout le monde considérait comme son esclave personnel.
Au cours de l'année suivante, l'étoile de feu tomba du ciel, marquant le retour des Harpies. Athéna participa activement aux préparatifs mais sans se mêler aux autres, ramenant des quantités de choses diverses et variées qu'elle dissimulait dans un endroit hors de porté des autres Harpies : une grotte creusée au milieu d'une falaise battue par les vagues et les vents violents, dont l'entrée était obstruée par quelques pics rocheux. L'endroit était accessible en rappel, mais à condition de ne pas avoir d'ailes dans le dos (le vent se prenait dedans et décrocherait la Harpie de la falaise), ou alors à vol d'oiseau... pour qui savait calmer la brise. Sa mère n'était plus assez agile pour éviter les roches et les autres Harpies ne possédaient pas de don de crieuse, si bien qu'Athéna était la seule à pouvoir y accéder. Dans cet endroit réservé, elle passa des jours entiers à terminer son projet : elle ne supportait plus de vivre dans ce Clan. Certes la chef lui avait pardonné, et s'intéressait même de près à elle, mais c'était le seul point positif.
Elle savait que si elle souhaitait voyager une fois leurs Terres atteintes, il lui faudrait survoler des territoires humains, une zone dangereuse pour une Harpie solitaire si l'on en croyait les légendes, si bien qu'elle mit au point un déguisement rudimentaire : ses ailes, enveloppés dans une toile soigneusement réalisée, donnaient l'impression qu'elle portait un très gros sac à dos. Elle modifia également des bottes volées aux esclaves de façon à pouvoir y glisser ses serres, et réussit même à se procurer une sorte de teinture de couleur : une fois étalée sur ses griffes, on aurait pu jurer qu'il s'agissait d'ongles joliment peints, bien que peut être un peu trop longs. Pour le reste, une veste retaillée et un pantalon un peu ample suffisaient à faire illusion.
Le clan finit par quitter les îles, rejoignant les terres anciennes et prêt à faire parler de lui. Quand à elle, Athéna partit la veille de ses 23 ans, ne laissant qu'un mot très bref à la chef de clan annonçant qu'elle souhaitait visiter un peu le monde, et se trouver un nouveau clan. Elle l'avertit également des projets de sa mère, bien que ce ne soit sans doute pas nécessaire.

▬ Pseudo : Je prend souvent le nom d'Athéna, ou alors Eléa, ou alors Artémis ^^
▬ Age : 19 depuis peu
▬ Comment avez-vous connu le forum ? L'archéologue au nom allemand imprononçable me l'a conseillé ^^
▬ Qu’en pensez-vous ? Manifestement, il est trés bien tenu, et même si je n'ai pas vraiment "lu" de rp, le niveau semble très bon. Je ne suis vraiment pas déçue ! Par contre je vais avoir du mal à me remettre au niveau
▬ Code : L'arche s'est planté, like a boss ! L'espoir de l'Humanité était entre de bonnes mains xD
▬ Quel était le nom de l'empereur de Talrëa lors de la guerre de la reine Harpie ? Odavh Nat Eiran