Il est évident qu'il est difficile de décrire le caractère d'un individu par les autres mots que : « froid », « méprisant », « hautain », « inexpressif » et j'en passe quand celui-ci ne parle presque jamais. Oui, Keola est un homme taciturne et fermé. Enfin... C'est ce qu'il fait croire. Car oui, en tant que Traqueur, il sait que sa position peut attirer les foudres et les médisances des mages renégats surtout ceux possédant un protecteur comme un Noble qu'ils servent avec dévotion. Apprenant à dissimuler ses émotions, ne gardant qu'un masque de froideur et d'impassibilité qu'on pourrait apparenter à du mépris, le jeune homme montre rarement ses émotions au grand jour. C'est une manière à lui de se protéger, et de protéger également ceux qu'il apprécie. Et oui, on ne le surnomme pas l'intouchable pour rien.

Il est telle une statue de glace, d'où seul le froid et un regard d'acier en émane. Rien ne semble l'affecter, rien ne semble pouvoir arrêter ses missions, ni le faire renoncer, car il est tenace notre homme et ô combien déterminé voire même buté. Droit et ferme, il se montre intransigeant avec ses apprentis et beaucoup le craignent. Il est connu dans la tour pour mener des entraînements particulièrement difficiles et éprouvants. Lui-même s'impose un rigueur très... prononcé dans son entraînement quotidien. Il ne néglige jamais le fait de continuer à s'entraîner perpétuellement dans la maîtrise de ses éléments et de son style de combat particulier.

Oui, les colères de Keola, bien que rarissimes, sont dévastatrices et les personnes ayant survécus s'en souviennent encore. Pourtant, il est d'un calme olympien et réfléchi le jeune homme, mais il n'y a qu'une chose qui peut le faire sortir de ses gongs : qu'on s'en prenne aux personnes qui lui sont chères. Les remarques blessantes, les coups, les moqueries tout cela glisse sur sa peau, comme les gouttes de pluie, il s'en fiche et s'en moque. Et c'est de là qu'il tire sa nature d'être intouchable.

Mais dans des conditions plus intimes, la statue de glace se transforme en un ami... parfait. Doux et attentionné, loyal et à l'écoute, le jeune homme fait preuve d'un grand intérêt pour les personnes qui lui sont chères. Même si son altruisme le pousse vers toutes les personnes qui ont besoin de son aide, cela est davantage marqué pour ses amis proches, voire ses connaissances. Car oui, il se sent utile en aidant, il se sent à sa place.

En effet, le mage bien que possédant une puissance considérable demeure un être parfaitement modeste et très humble. Il connaît ses forces et ses faiblesses, et il sait également très bien sa supériorité autant magique que physique avec la plupart des mages voire même de combattant. Mais rien de ces atouts et ses capacités ne sont prétextes plus lui pour se pavaner en tant que mage-méga-puissant-pouvant-vous-déglinguer-sans-lever le petit doigt. Oh non très peu pour lui ! Le vrai pouvoir de la magie, selon lui réside, dans le fait qu'on a le pouvoir de ne pas l'utiliser pour régler divers problèmes. La magie utilisée de manière offensive n'est utilisée qu'en dernier recours tandis que les magies de défense et d'emprisonnement, il en use de manière très fréquente lors de ses confrontations avec les renégats. Oui, Keola choisit toujours la meilleure offensive qui blessera son adversaire mais qui ne le tuera pas. Malgré sa place dans le conseil et sa position de chez des Traqueurs, il le dit lui-même qu'il n'est pas habilité, et n'aura jamais la capacité de décider ou non l'exécution d'un renégat sans l'avis du Conseil, et c'est pour cela qu'il ramène presque toujours les déviants à la tour pour qu'ils soient jugés. Rares ont été les fois où il a du exécuter un mage psychopathe et tyrannique... Mais il le fera si telle est sa mission.

Possédant une aura de mystère difficile à percer, le jeune homme intrigue la où il passe, il retient l'attention dans la rue, mais il inspire également une certaine crainte. Mais c'est bien connu, un homme mystérieux attire les femmes, comme du sucre, les abeilles. Et Keola considère les femmes comme des... amies, des connaissances, des confidentes, des traîtresses, des garces, des rusées, des manipulatrices... mais jamais comme une potentielle relation qu'elle soit d'un soir ou plus longue. Non, Keola aime femmes d'une manière, très différente de celle qu'il a d'aimer les hommes. Oui, le combattant mystique aime les hommes, il aime sentir la peau tannée ou d’albâtre d'un homme sous ses doigts, dessiner les muscles saillants et les courbes viriles  de ces messieurs, se perdre dans leur regard profond et rempli de désir... Il aime le contact avec les hommes, une étreinte, une caresse, un baiser... Il assume pleinement cette part qui fait partie de lui.

Et les hommes découvrent en lui, en amant passionné, aussi passionné par la vie et par la lecture... voire même davantage. Il connaît les gestes qui font frissonner, les gestes qui font gémir. Car malgré qu'il soit l'eau, il est un volcan en éruption. Si il ne laisse transparaître qu'un masque de froideur, il est en réalité douce et chaleur. Si on pense qu'il refuse tout contact physique, il n'attend que le moment où vous serez tournés, pour passer ses bras autour de vous et vous serrer contre lui, posant ses lèvres brûlantes dans votre cou. Il n'est pas pervers, il aime seulement les hommes et les étreintes qu'il a avec eux. Etre ivre de liberté, il aime la poésie et n'hésite pas à écrire des vers sur un carnet qu'il a sur lui ou à citer ces mots qui sait manier pour vous faire chavirer.

Entre froideur et chaleur, entre mépris et attention... c'est au milieu de tout cela que vous trouverez Keola.

Taillé par son entraînement de Traqueur, Keola s'est forgé un corps particulièrement développé. Mesure environs un mètre soixante-quatorze, il ne fait pas parti des hommes les plus grands du continent. Mais s'il ne ressemble pas à une montagne de muscle, il ne ressemble pas non plus à un tas de muscle, non ! Son corps a été musclé de manière intelligente, afin que ses coups soient puissants mais rapides à la fois. C'est ainsi qu'on distingue nettement sous ses vêtements une musculature très présente.

Si on commençait par le haut, on s'aperçoit rapidement qu'il possède un haut de corps carré, qui descend jusqu'à ses hanches à la manière d'un V. Les muscles de ses bras, les rendent puissants et il est dur de s'en détacher. Si on se concentre – ou du moins, on essaye – sur le haut de son torse, on remarque nettement qu'il possède des pectoraux développés ainsi que des abdominaux apparents et présents – oui je l'assure, ce n'est pas du carton ce petit, tout est d'origine et 100% vrai – Ensuite, on peut descendre plus bas pour remarquer des jambes musclées, qui lui permettent de se déplacer avec rapidité mais également avec une certaine élégance et une grâce tout à fait naturelle. N'étant pourtant pas issu de la noblesse, le jeune homme possède une attitude dite princière tout à fait naturel.

Si on remonte cette fois-ci sur son visage, on note facilement les traits virils de cet homme qui est dans la fleur de l'âge.Le soleil de Sorëan sous lequel il se trouve dans tous ses déplacements, a légèrement tanné sa peau, lui donnant une couleur légèrement hâlée, sans pour autant être doré. On note également une cascade de cheveux bleus qui s'écoulent de ses épaules jusqu'au milieu de son dos. Les attachant parfois en queue de cheval, il les laisse la plupart du temps détaché, les laissant se balader au gré de la brise. Ses yeux cobalts ont rapidement eu l'occasion de capter votre regard, et vous hypnotiser et vous déstabiliser le temps qu'il disparaisse ou qu'il s'approche de vous sans que vous n'ayez le temps de le voir arriver. Ajoutez à ce tableau – j'ai l'impression de faire une recette de cuisine – un timbre de voix grave pouvant être aussi chaud que froid et vous avez Keola dans votre esprit.

Arborant des couleurs vestimentaires dans des tons plutôt bleutés et blancs, il met rarement des couleurs sombres. N'étant pas très difficile en matière de vêtements, sa garde robe se constitue de toute sorte de vêtements, avec des vêtements pour toute circonstance aussi.

Keola possède un charme et une beauté physique ainsi qu'un magnétisme certain et il le sait. Pourtant, il ne s'en ait jamais servi pour autre chose qu'une étreinte avec un homme.

Il y a de cela vingt-neuf années, dans le duché de Shana, naquit un nouveau né dans un petit village qui se trouvait sur la côte, au Nord de Gladur. Ses parents le nommèrent Keola, ce qui scella l'arrivé du benjamin de la fratrie des Okalani. Famille paisible et sans histoire dans le village, ils étaient connus pour leur sympathie et leur sociabilité avec l'ensemble des villageois.

Le père, Ezyur Okalani était un des nombreux mineurs qui descendaient tous les jours dans l'une des plus grandes mines du duché, la mère, Kaede, était une femme au foyer, s'occupant de la maison des trois garçons de la famille. L'aîné était sans conteste le plus robuste des trois, il se nommait Graym. Protecteur avec ses frère, il était toujours prêt avec son cadet pour faire des bêtises. Le plus flemmard mais sans aucun doute le plus chenapan était le cadet, Ikran. Et pour finir le troisième n'était autre que Keola, le petit dernier qui temporisait les entreprises parfois saugrenus de ses frères. Gardant un calme olympien depuis son enfance, il adorait quand les jeux qu'il faisait avec ces aînés. Une famille soudée et sans histoire dans le village, donc une vie tout à fait banal pour celui qui deviendrait un jour un Traqueur.

Contrairement aux autres garçons, Keo était un garçon beaucoup plus chétif que les autres, il ne possédait pas la musculature et la robustesse de ses frères et donc encore moins celle de son père. D'ailleurs, il se voyait mal travailler à la mine plus tard comme il était coutume d'être mineur de père en fils. Sa mère était également inquiète, elle avait peur qu'il se casse en deux à tout moment. C'est vrai, il existe une grande différence en âge entre lui et ses frères, alors qu'il n'avait que 4 ans, ces derniers avaient respectivement 10 et 13 ans.

Un jour qu'ils jouaient tous les trois sur la cote, leur mère accouru à leur rencontre, dévastée... Sommant ses enfants de venir, elle prit la direction opposée au village. Keola sur les épaules de son grand frère, ne comprenait pas ce qui se passait. Mais il voyait que sa famille courrait à en perdre haleine... Mais, où était son père ? Il n'eut pas le temps de poser la question, quand il se sentit projeter derrière un bosquet par sa mère, qui venait d'envoyer sur le sol ses enfants. Alors qu'il n'eut temps d'esquisser le moindre mot, il sentit une main couvrir sa bouche et l'attirer vers l'arrière. Surpris, il leva les yeux vers son frère, qui lui boucha soudainement les oreilles. Qu'est-ce qui venait de se passer ? Il entendit un cri, une détonation.. puis le silence. Essayant de se dégager de l'étreinte de son frère, il finit par apercevoir un corps jonché sur le sol, ou plutôt des corps jonchés sur le sol. Et soudain, il reconnu sa mère... tombant sur le sable humide, après que l'homme derrière elle, l'ai transpercé de part en part. Une image horrifiante, à laquelle, le garçon ne pu retenir un cri d'effroi, ce qui alerta l'homme qui vint tout de suite dans sa direction et donc de celle de ses frères.

Un sourire mauvais, et des flammes qui entourèrent sa main firent encore plus peur le petit garçon. Mais qu'est-ce qu'il voulait ? Les cris de son aîné qui s'était mis entre eux, le firent revenir à la réalité. Il était couvert de brûlures, plus ou moins importantes. Se faisant balancer sans ménagement, tous les trois à côté du corps de leur mère mourante, Keola regarda l'homme qui vint devant eux avec d'autres hommes. Sa main s'était posée sur le ventre de sa mère, qui dans un dernier sourire rendit son dernier souffle. Des larmes coulèrent soudainement sur ses joues, des larmes de souffrance, de tristesse. Comment pouvait-on faire cela à un enfant d'à peine 8 ans ?

Il appelait sa mère pour qu'elle se réveille, espérant que ce n'était que passager. Mais les bras d'un homme qui n'était pas ses frères lui firent lâcher prise. Non ! Non il ne voulait pas partir ! Il ne voulait pas la laisser là ! Il voulait... il voulait que tout disparaisse, que ces hommes partent, qu'ils reviennent d'où ils venaient...

Et dans un puissant bruit sourd qui se répandit sur la plage, une vague légèrement plus grosse que les autres déferla sur le sable. Elle était seulement plus forte, même si elle n'aurait jamais amener un homme dans son sillage, elle avait assez de force pour faire tomber les hommes qui se trouvaient sur la plage en plus de toucher tous les hommes, même éloignés de l'eau. Et se retirant soudainement, elle emporta avec elle, les hommes, comme si une force puissante attirait les envahisseurs vers la mer. A chaque larme que l'enfant laissait tomber, une nouvelle vague venait et emporter les  importuns vers la mer mais soudain, il se sentit bizarre, il se sentit... comme tomber dans un gouffre sans fond et il s'évanouit sur la plage.

Ouvrant les yeux, il fut ébloui par la lumière du jour. Les refermant brutalement, il lâcha un gémissement, avant de les ouvrir plus doucement pour s'y habituer. Découvrant au-dessus de lui, un plafond qu'il ne connaissait pas, il se releva brutalement pour voir qu'il était dans une chambre autre que la sienne. Essayant de se lever, il se prit le pied dans sa couverture et il vit que le sol se rapprocher dangereusement de son visage. Mais un souffle de vent amorti sa chute. Relevant la tête, il découvrit un homme se tenant devant lui.

Il se nommait Caliel, il était un mage tout comme lui. Rapidement, il expliqua la situation à Keola : Ses frères s'étaient enfuis vers les flèches blanches, suite aux vagues étranges qui avaient éloigné, l'espace d'un instant, les gêneurs. Mais durant cet événement, le phare des énergies de la tour des mages s'était activée, révélant la présence de magie. Caliel était venu à leur rencontre avec un autre mage répondant au nom de Coryon. Il lui dit qu'il avait du faire preuve de patience avec eux pour leur faire comprendre que leur benjamin était un mage. Et qu'il avait par conséquent, besoin d'une formation pour développer sa magie. Offrant l'hospitalité aux enfants Okalani à la tour, le temps qu'ils se rétablissent, ils étaient repartis pour se mettre en route vers le village, du moins ce qu'il en restait. Ils avaient laissé une lettre lui expliquant qu'ils se retrouveraient un jour et qu'il devait donc rester dans cette tour en sécurité.

Keola eut beaucoup de mal durant les deux premiers jours pour s'habituer à sa nouvelle vie. Il faisait parti des rares enfants mages qui avaient été recueillis les heures suivant la découverte de sa magie. Comprenant avec difficulté, ce qu'on lui demandait au début, il n'en démontra pas moins une puissante affinité élémentaire avec l'eau qui ne demandait qu'à s'exprimer. Rapidement, le jeune mage maîtrisait l'eau avec la moindre de ses pensées et le moindre de ses mouvements. Elle devenait une extension d'elle-même, elle était la suite du mouvement. Se révélant être un mage très doué, avec une capacité d'apprentissage et de compréhension très rapide, il fut capable de contrôler l'eau, la foudre, la terre, l'air et le feu à l'âge de ses 15 ans, faisant de lui l'un des plus puissants mages de sa génération. Pourtant, malgré sa maîtrise conséquente, il n'en démontrait pas moins un caractère doux et altruiste. Contrairement à beaucoup de ses camarades de dortoirs, il regardait de loin les bêtises des autres, rigolant avec eux de leurs méfaits mais ne prenant part à ces derniers qu'en  cas d'extrême urgence, usant de sa maîtrise élémentaire pour les sortir d'un mauvais pas.

Son maître Caliel était très fier de lui, et d'ailleurs, on ne tarda pas à l'appeler le « maître du prodige ». Connu sous le nom du « chevaucheur des vents » par sa grande maîtrise de l'air, il avoua à son élève qu'il n'était plus de taille à lui enseigner autre chose, étant donné que Keola lui tenait tête, et rempoté la plupart des duels qu'ils se livraient tous les deux, avec la seule maîtrise de l'air. Pourtant à 15 ans, Keola n'était pas encore prêt pour sortir de la tour, malgré la grande maturité dont il faisait preuve. Il était encore jeune et même si d'un point de vue magique, il était... réellement puissant, le Conseil demanda à son maîtrise de lui faire suivre la formation de Traqueur.

Caliel fut un peu déstabilisé par la demande du Conseil. Ce n'était pas une vie à laquelle était promis le mage, mais à un vie à part des autres, et même des mages. Ne pouvant réfuter les désirs du Conseil, il amena son disciple à Maître Kelm, l'un des Traqueurs les plus puissants de la caste.

Keola habitué au comportement paternaliste et protecteur de Caliel, se heurta à un véritable mur de glace. Commençant sa formation sans plus attendre, il dut apprendre toutes les arcanes que les Traqueurs devaient connaître, notamment la dissimulation de son aura, mais également l'utilisation d'objets magiques créés par les Arcanistes afin qu'il puisse réaliser ses missions avec brio. En très peu de temps, son corps si frêle se transforma en un corps musclé et puissant, ses traits encore enfantins, se creusèrent pour devenir plus virils, il prit également quelques centimètres de hauteur. Pourtant malgré ses capacités d'apprentissage étonnantes, Keola avait du mal à faire ce qu'on lui demandait. Lui qui avait espérer avoir une vie.. tranquille, où il pourrait user de sa magie pour amener la paix et la tranquillité, le voilà destiné à devenir un être de froideur, une statue de glace.

Voyageant à travers tout le continent avec son maîtrise, il apprit ce que c'était la véritable fonction d'un traqueur, ou plutôt la mission qu'il faisait : celle de protéger la magie, celle de protéger les hommes non dotés de pouvoirs de la magie, des mages aux souhaits obscurs. Finissant sa formation à 19 ans, il devint à ce jour, le plus jeune traqueur mais également l'un des combattant mystiques les plus puissants de sa génération. Formé à l'art du combat et à l'art de la magie, en plus des connaissances scolaires dispensées lors de son éducation à la tour, il était devenu une véritable arme contre les renégats.

Il passa d'ailleurs les premières années de sa nouvelle vie à la Traque des renégats, se frottant parfois à plus dangereux que lui. En effet, les mages possédant un protection étaient... quasiment intouchables, et cela agaçait profondément le mage. Sous prétexte, qu'il était à la solde d'un noble, il pouvait se permettre tout et n'importe quoi... mais la réputation du Traqueur qu'il était se fit par sa ruse et sa ténacité. Et oui, malgré la protection que la Noblesse pouvait apporté à certains mages renégats, Keola se débrouillait toujours pour leur faire comprendre qu'il avait l'oeil sur eux. Même s'il n'usait jamais de la menace, sa seule présence représentait à elle-seule une menace suffisante pour les renégats ou les mages qui étaient sur le point de commettre une déviance du code éthique de la magie.

En parallèle, à cela, Keola retrouva ses frères, qui furent choqués de le retrouver ainsi. Mais retrouvant leur entente, il rend toujours de manière régulière, visite à ses frères qui se sont établis dans le duché de Turquoise, au vue de l'activité agricole qui s'y déroulait. C'est également à cette période, qu'il connut les premières étreintes avec des hommes et des femmes, des premières relations qu'elles soient d'un soir ou d'une durée plus longue. Mais c'est auprès des hommes que le mage trouva l'amour et la douceur qui lui manquait.

Mais un jour, alors qu'il était sur la piste d'un renégat, il se retrouva pris dans une embuscade. Le Traqueur avait la capacité de les balayer d'un revers de la main par une brise, mais il préféra coopérer avec eux. Ne montrant aucune résistance, il se laissa amener dans le camp des mercenaires. Et quelle fut sa surprise, mais surtout son effroi de voir devant lui.. Eithan, le jeune forgeron d'un village appartenant au duché de Ferel. Il avait passé la nuit avec lui, dans ses bras, il avait connu un moment agréable. Mais il ne s'attendait pas à le voir là, d'ailleurs que faisait-il ici ? En échange d'informations sur le Traqueur, il devenait un des leurs. Cette révélation lui donna un violent coup dans la poitrine, mois fort que celui que venait de lui donner l'un des mercenaires. Etre mercenaires ne constituaient pas un délit pouvant être réprimé par son autorité en tant que Conseil, surtout que ce groupe était constitué d'humains. Mais... non il y a avait un mage parmi eux, et sans aucun doute le chef de cette bande. Il s’appelait Caym et il reconnu dans son physique son maître Caliel. Et il voyait qu'il se trouvait sur les ruines d'un village... et pas n'importe lequel : celui de son enfance. Alors c'était lui le meurtrier de sa mère, il faisait des cauchemars parfois de ce sourire mauvais et ces flammes crépitantes, en réalité de ce n'était pas lui, mais son jumeau : Caziel qui avait tué sa mère.

Devant lui, se trouvait l'occasion de se venger, devant lui se trouver l'occasion de tuer le meurtrier de sa mère. De répandre sa colère et libérer sa vengeance. Pourtant il n'en fit rien. Il avait fait le deuil de sa mère, et la magie ne devait pas à servir à assouvir les pulsions vengeresses et meurtrières. Préférant se murer dans un silence pensant, personne ne pu lui arracher un mot, même pas Eithan, qui lui avait expliqué que sa vie de forgeron était trop monotone et il avait besoin de changement.

Keola ne donna aucune nouvelle à la tour, ni au Conseil pendant une semaine. Demeurant dans le camp, attendant le moment propice pour s'en aller. Et il se présenta lorsque des villageois d'un village voisin se retrouvèrent au centre du camp. Les femmes et les enfants furent mis d'un côté et les pères de l'autre. Armés de fouet, ils commencèrent à battre les femmes sous l'oeil des maris, incapables de faire le moindre mouvements pour protéger leur épouse, et sous l'oeil terrifié des enfants. Malgré cela, le Traqueur demeura immobile et totalement désintéressé de la situation. Sous le regard étonné de Caym et Caziel. Mais lorsque que Caziel fit usage de sa magie du feu sur un enfant afin d'entendre davantage les cris d'horreur des femmes. Keola fit appel à sa magie de l'eau et un mur d'eau s'éleva devant l'enfant.

A partir de là, commença un affrontement... celui que Keola aura mener avec brio, après avoir été privé de nourriture pendant trois jours. Faisant appel à toute sa force élémentaire, il se battit comme un lion contre les deux mages. Alors qu'il avait devant lui l'occasion de les tuer, il les emprisonna avec le reste de leur groupe dans un prison faite de terre.

Ramenant tout ce monde à la tour, après qu'il eut raccompagné les villageois ne fit que remplir davantage le tableau de ses exploits. Et ceci, lui donna le titre d'Archimage à seulement 29 ans en plus du fait qu'il devenait Chef des Traqueurs.

Un soir, dans le ciel, il remarqua une étrange étoile qui tombait sur la planète. Est-ce donc le signe qu'il a bien trouvé sa voie ? Ou alors que quelque chose d'effrayant se prépare ? On ne le saura que plus tard.  

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