Sam est une femme plutôt douce. Sa nature première est celle de s’inquiéter pour les autres. Facilement souriante, c’est le genre de femme avec qui la complicité est d’une simplicité sans nom, pour peu qu’on ne dresse pas de barrière. Rempli de petite attention, elle sait se tenir et se taire. Elle n’est pas curieuse, elle ne cherche pas la petite bête et prend ce que les autres ont à offrir. Sa vie se résume au présent et seulement celui-ci. Généreuse, elle partagerait jusqu’au dernier quignon de pain si elle le devait. Les enfants ou les ados l’attendrit énormément. En manque affectif de ce côté-là, elle prend en pitié n’importe quel enfant, elle ne sait pas leur dire non, elle n’arrive pas à les décevoir. Tant pis pour elle s’ils volent dans sa cuisine, les engueuler est au bout de ses forces. D’un naturel optimiste, elle cache une profonde blessure, celle d’avoir été abandonner par l’amour de sa vie. Déclarée stérile depuis quelques années, celui en qui elle voyait un futur tout tracé l’a lâchement abandonné après le diagnostic. Maintenant de retour, plus forte que jamais, elle traine cette valise lors de ses jours sombres. Sensible, elle se laisse aller facilement aux larmes pour elle, ou pour les autres, un film romantique ou dramatique lui arrache très facilement des larmes.
L’innocence de son optimisme contraste souvent avec la maturité de ses conseils, la plupart se résume à conseiller les plus jeunes lors de déboires amoureux, mais elle ne fait que citer des conseils tout préparer, ressortis à sa façon. Elle aime écouter la plupart du temps, ses bras sont son arme, elle cajole et embrasse tout le monde. Si la personne la laisse entré, elle vous inondera d’étreintes interminables et de caresses maternelles.

Cuisinière, vous vous douterez qu’elle abrite quelques formes généreuses. Détestant le sport, son ventre n’est pas parfait, des légères poignés d’amour, des cuisses plutôt pulpeuses et une poitrine généreuse. Malgré la nature, Samantha à le physique de la ménagère de moins de cinquante ans. Les traits de son visages, de type caucasiens, est finement tracés, une bouille plutôt ronde et des yeux innocents. Des yeux marrons violacés et es cheveux châtains foncé portant encore les traces d’une coloration acajou, qu’elle mériterait de refaire un peu plus souvent. Ses mains sont fine mais loin d’être délicate, portant plusieurs cicatrices dû aux accidents que peuvent causer la cuisine et des ongles plutôt très courts et cassant. Sam a la fâcheuse tendance à les ronger.
Elle porte très peu de maquillage, la plupart du temps elle l’oubli, elle a rarement le temps le matin, profitant toujours de la dernière minute de sommeil qu’elle peut tirer. Ses cheveux sont souvent attaché en queue de cheval, mais ils chutent dans une douce ondulation sur ses épaules. Ses sourcils imparfaits sont l’essence, l’âme de ses expressions, elles les bougent tout le temps, sans même s’en rendre compte.
Côté vestimentaire, cela fait longtemps que Sam à oublier d’être une femme avant d’être cuisinière, et ceux même avant son divorce. Des jeans, des baskets et des pulls, de temps en temps un débardeur pourvu d’un jolie décolleté lors des beaux jours. Mais sachant qu’elle couvre tout d’un tablier, ceux-ci n’ont même plus d’utilités.

Sam née à l’aube du vingt troisième siècle, dans une famille banale d’Australie. Entourée d’amour et d’une sœur cadette, sa vie commence le plus simple du monde. On peut dire que son enfance représente le havre de paix rêvé des guerriers. Quelques soucis économique secoue sa famille, mais ils se serrent les coudes, Sam apprend même la cuisine, enfin apprendre. Elle se passionne pour les casseroles et les pâtisseries depuis toute petite. Elle vend des cupcakes et de la citronnade dans les rues pour se faire un peu d’argent de poche, à seize ans, elle rentre même dans une école spécialisée. Ses notes lui amène une bourse, lui permettant de payer ses études et de prendre son indépendance. Elle vit dans un internat, revenant chez ses parents tous les weekends end. Elle s’éclate vraiment en classe, chaque cours est une bénédiction et sa sœur goûte absolument tous ses plats.

A l’école, lors de ses dix-huit ans, un nouveau rentre directement en seconde année et surtout en plein milieu de celle-ci. Apparemment c’est un bagarreur, il s’est fait renvoyer de son ancien lycée, tout le monde lui souffle de ne pas l’approcher. Mais quand elle le voit, c’est plus fort qu’elle, elle tombe sous le charme du bad boy. En grattant sur la surface, elle découvre un homme charmant et ambitieux. Il ne tarda pas à devenir l’amour de sa vie. Elle le traite comme un gosse et il lui obéis. Il la protège, la chérie. Il la présente à sa mère, elle fait de même avec ses parents. Ce qui était une idylle d’adolescent devient très vite une passion de toute une vie. Ils se fiancent au bout d’un an de relation.

Les deux élèves sont diplômés, Sam s’en tire avec les félicitations des chefs, John lui échappe de justesse au redoublement. Tout juste adulte, à vingt ans ils décident de se marier sans attendre. Ils s’aiment, ça leur suffit. Sam est aux anges, devenue Madame Cherry, elle ne vit pas plus belle vie. Elle travaille dans de petits restaurants, des snacks à droite à gauche. Juste de quoi survivre, payés des frais qu’elle n’a jamais eu à payer auparavant, John prend en charge la gestion des comptes, ils fonctionnent en équipe. Deux ans plus tard, les efforts payent, ils ouvrent leur propre restaurant. Rien de grandiose, juste un restaurant familial, près de Sydney, avec une décoration rétro. Il portera le nom de Cherry’s Show. C’est au tour de Cassie de se marier, hélas, leur chemin se sépare, son beau-frère envoyé sur un autre continent, il est ingénieur, et apparemment ses services sont requis sur un vaisseau. Elles s’appelleront tous les jours, des Visio et des hologrammes pour lui permettre de voir grandir son neveu. Ça donne des idées à Sam.

A vingt-cinq ans, le couple s’essaye à la procréation. Les affaires tournent très bien. Le ventre rond, elle continue de tenir les cuisines du restaurant. Son mari est devenu maître dans l’art de gérer le côté financier. L’équipe fonctionne à merveille, bientôt ils seront trois. D’ailleurs, l’échographie révèle que c’est un garçon. La nuit alors qu’ils se regardent les yeux dans les yeux, ils cherchent des prénoms de petit garçon. Charles ? Trop vieux. Emmet ? Trop américain ! Sidoine ? Mais où va pécher sa belle-mère ce prénom. Arf, ils ont le temps, il reste encore trois mois avant sa venue.

Au cours du huitième mois, Sam abandonne sa cuisine adorée. Elle est affreusement fatiguée, passe son temps allongés, souffre de douleurs atroce. Les médecins ne cessent de la rassurer en lui disant que ce ne doit être que les contractions. Mais elle sent que quelque chose ne tourne pas rond. Elle s’engueule même avec John. Pourquoi ne comprend-t-il pas que son instinct de mère lui parle. Il l’accuse même de se stresser pour rien et qu’elle va faire du mal au bébé à devenir aussi paranoïaque. C’est quand elle ne sent plus rien du tout que tout s’écroule. Il ne bouge plus, les coups de pieds devenus matinal, les douleurs, tout n’était plus. Ce n’était pas normal. Ils se rendent aux urgences le plus rapidement possible. Après un rapide examen, elle passe aux blocs dans la minute. Elle convulse, puis perds conscience. Son mari est emmené dans la salle d’attente. Ses parents son venus, un émetteur holographique avec eux pour que sa sœur soit là. Ca dure des heures, c’est trop long. Sam plonge dans un profond sommeil, elle se sent triste, mais elle ne sait pas pourquoi. Mince son bébé, il va naître, comment doit-elle l’appeler, ils n’ont même pas encore décidés…

Elle se réveille, un bip bip régulier sonne dans son oreille. Sa vue trouble s’éclaircit, elle aperçoit le visage inquiet de son mari, il lui caresse la tête. Pourquoi il est si triste ? Il est papa pourtant. Pourquoi le médecin reste à côté. Son corps est si lourd, elle est complètement drogués aux médocs. Elle a soif. « Ou est mon bébé ? » Murmure-t-elle. Mais l’expression de son mari se fait plus grave. Elle commence à comprendre. Elle répète encore « Mon bébé, où est mon petit bébé ? », elle commence à pleurer, mais ça lui fait mal de sangloter, sa tire en bas. Elle passe ses mains sur son ventre, elle n’a plus qu’une fine cicatrice qui fait tout un T le long de son bas ventre. Le laser est tellement pratique pour cicatrisés les chirurgies. Mais son bébé n’est pas là. Son mari n’a pas le courage de le lui dire, c’est le médecin qui ouvre la bouche, d’un ton désolé mais dépourvu de tout sentiment.

« Je suis désolé madame, mais votre enfant n’a pas survécu… » Il pose un arrêt, la suite est en plus horrible à dire à une femme en deuil. « Afin de vous sauver, on a dû intervenir très vite, et nous avons dû vous retirer l’utérus Madame ».

Deux semaines plus tard, elle peut rentrer chez elle. Sam était en bonne santé physique depuis longtemps, mais sa dépression fut violente. Ils ont mis une semaine avant de la récupérer et de la calmer sans médicament. Elle n’a gout à rien, elle ne veut plus cuisiner. La chambre au bout du couloir, elle refuse d’y rentrer, de toute façon, John a déjà tout cassé pendant son absence. Il est malheureux lui aussi, il ne lui parle plus, il est froid, presque distant avec elle. Sa sœur passe des appels holographiques tous les jours, elle essaye de lui rendre le sourire. Mais sa petite sœur est enceinte à son tour, et son ventre devient rond. John ne supporte plus la vision de sa belle-sœur, jaloux. Les disputes quasi inexistantes entre le couple deviennent de plus en plus quotidiennes. Il ne se voit plus que pour le restaurant et rentre pour se disputer à nouveau. Cela dur près de six mois. Finalement, John craque, il explose, il a ravagé le restaurant, il lui balance ce qu’il a sur le cœur, il la blâme elle pour la mort de leur enfant. Il s’en va en demandant le divorce… (Je me suis fait presque pleurer en écrivant ce passage, ça craint !!!)

Nous la retrouvons à trente ans. Sam n’est plus ce qu’elle était. Elle a bien évolué, elle s’est fait cuisinière pour les militaires. Elle passe de vaisseaux en vaisseaux, la vie est si simple quand on ne pense qu’au présent. Elle sourit, elle glousse. Elle voyage beaucoup, elle est même allé dans l’espace, c’était si grandiose. Les militaires prennent soin d’elle, c’est leur mascotte, faut dire qu’elle prend soin d’eux. Elle n’oublie pas un seul anniversaire, ça revient à faire un gâteau presque chaque jour, voire deux. Parfois, quand elle est de repos, elle retourne aux Etats-Unis chez sa sœur. Ses deux nièces et son neveu sont toujours hyper contents de la voir. Elle a toujours des bonnes choses dans ses sacs pour eux. Son activité préférer ? La course aux câlins. Son beau-frère est très occupé, il travaille sur un projet important. En fouillant par curiosité dans ses dossiers, elle tombe sur des plans incompréhensibles, portant le titre de « l’arche ». Ses yeux brillent, elle court vers son gentil beau-frère !

-Harry !! Faut que tu m’aides.

Trente et un an passé, Samantha Taylor, monte à bord des vaisseaux de l’arche en tant que cuisinière. Il y a tellement de monde, ça l’enchante. Sur le point de départ, s’amasse tous les autres civils restés à terre. Ils disent tous au revoir à un proche. Sa sœur et ses enfants sont là aussi. Sa sœur n’arrête pas de pleurer. Sam dégringole la rampe en trottinant. Elle prend sa sœur dans ses bras, la serrant fort, elle fait de même avec ses neveux.

-Aller, Aller, promis je reviens bientôt, la prochaine fois, je vous ramène un souvenir, une photo des extraterrestre !

Dit-elle en plaisantant, faisant rire les enfants, frémir sa trouillarde de sœur. Elle l’embrasse une dernière fois sur la tempe.

-Au revoir Kelly.

La suite, vous la connaissez. (Sa vie sur le vaisseau je compte la faire par flash-back lors des prochains rps.)