Gelën Modil est né dans une petite famille de pêcheurs des côtes sud du duché d’Ylliss dont lui et son frère jumeau, Galën, furent les seuls enfants. Depuis leur plus jeune âge déjà, les deux frères manifestaient une vive intelligence et une grande curiosité pour le monde qui les entourait.

Ils passaient d’ailleurs beaucoup de temps au temple local des déesses des lunes, au grand dam de leurs parents qui auraient préféré qu’ils les aident un peu plus avec la pêche.

C’est à l’âge de douze ans seulement que les pouvoirs magiques de Galën se manifestent. Lorsque le maître de la tour est envoyé pour emmener le jeune homme en formation, Gelën veut y croire, espérer avoir lui aussi des pouvoirs qui tardent à se manifester. Mais l’examen du mage est formel, le jeune homme ne possède pas le moindre pouvoir magique. Pour le jeune homme et son vrai jumeau de frère, le choc est dur, eux qui avaient tout en commun ont maintenant un gouffre entre eux. Galën est disposé à de grandes choses et Gelën à devenir un petit pêcheur sans avenir.

Le ressentiment de Gelën croit à mesure que les années passent et que les visites à son frère sont l’occasion de voir à quel point ce dernier devient chaque jour un arcaniste de plus en plus brillant.

En fin d’adolescence, Gelën craque et envoie paitre toute sa famille, décidant sur un coup de défi que, même sans magie, il pouvait faire aussi bien voir mieux que son frère.

Il se documente, accède à toutes les sources de savoir qu’il peut trouver. Depuis toujours, il avait été menacé par l’insécurité causée par les attaques de harpies et les difficultés que les bateaux avaient de se défendre contre les agresseurs volants. Il défriche carrément à lui seul le domaine de la physique lié à la mécanique des forces à son époque et s’intéresse aux systèmes de torsion et contrepoids. Il galère mais parvient à fabriquer un premier prototype de baliste très moderne et très performante pour l’époque, capable de tirer rapidement à la chaine et emportant même des systèmes de carreaux à sous-munitions pour cribler les airs de projectiles, véritable arme à fragmentation anti-aérienne.

Après de nombreux essais infructueux, il trouve finalement un capitaine prêt à le prendre à son bord avec son prototype (fort heureusement pour lui il ne sut jamais que le capitaine avait accepté suite à un pari perdu sous l’emprise de l’alcool). Coup de chance (selon les points de vue), un groupe de harpies attaque le bateau et Gelën utilise son prototype d’arme qui s’avère terriblement efficace, laminant les agresseurs sans problèmes. Tout l’équipage est impressionné par la création du jeune homme, le capitaine le premier (et accessoirement, il ne fut jamais aussi content de sa vie d’avoir picolé et parier).

Ce capitaine, disposant de contacts, le présente à un noble ayant des intérêts dans le commerce maritime et donc très intéressé par la création de l’inventeur. Puis la grande guerre de la reine harpie commence et les flottes sud de Feliona et Talrëa se retrouvent de plus en plus prises dans des batailles en mer contre les harpies. Par le bouche à oreille et les résultats obtenus par les bateaux équipés des balistes de Gelën, de plus en plus de nobles et de capitaines veulent s’équiper avec et les commandes affluent. Gelën repense le modèle pour faciliter sa fabrication en série et le diffuse largement, assurant au passage sa propre fortune.

Finalement, la guerre prend fin, Gelën se pose sereinement et commence à reprendre ses études sur les lois physiques fondamentales. Mais le pavé est lancé dans la mare, son succès donne envie à d’autres personnes intelligentes de se mettre à exploiter leur capacités intellectuelles pour découvrir de nouvelles lois du monde ou inventer des choses qui pourraient faire leur fortune. Par un simple défi entre deux frères, la caste des inventeurs étaient née.

Gelën part ensuite pour Talrëa, profitant du règne éclairé d’Ilukian, lequel favorise plus ou moins directement les gens comme lui. Il meurt finalement à 55 ans, laissant son héritage à ses apprentis. Quand à son frère Galën, on dit qu’il fut un très bon mage arcaniste mais l’histoire ne retint pas son nom. Finalement, en passant à la postérité, Gelën a peut-être obtenu la victoire qu’il désirait tant sur son frère et sa revanche contre le destin…

Méawyn était la sœur du Directeur de l'Académie du Savoir. Ayant le souhait d'enseigner les sciences qui ont toujours du mal à se faire connaître, elle travaillait donc dans l'établissement mit sur pieds par ce-dernier.

Elle-même ne se qualifiait pas réellement d'enseignante, considérant qu'elle avait encore beaucoup de choses à apprendre et découvrir. Néanmoins, elle aidait volontiers les nouveaux et nouvelles arrivantes dans ce qui est les bases de la réflexion permettant l'invention, la créativité, et la découverte.

Sa passion allait au mouvement, et plus particulièrement à ce qu'il est possible de déplacer par systèmes d'engrenages. Jusqu'ici, elle avait réussit à faire bouger des flèches sur un cadran...ce qui l'emplie de choix. Mais elle cherchait encore quel intérêt elle pourrait avoir à ce phénomène.

En 1582, elle mort des mains de la Sombres Possédées ayant attaqué l'académie du savoir, laissant ces travaux inachevés derrière elle et un frère endeuillé...